Matthias Halagahu : « On va tenter de leur gâcher la fête »

Matthias Halagahu : « On va tenter de leur gâcher la fête »

29 mars 2024 - 15:23

2 Commentaires

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Le deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Matthias Halagahu s’est confié en conférence de presse ce vendredi midi pour évoquer le match à venir contre Bayonne, programmé dimanche soir à Anoeta.

Ce-dernier estime que le groupe est en forme à l’approche de cette rencontre. Extrait:

« Je sens le groupe bien. Forcément quand tu gagnes avec la manière comme contre Montpellier, ça fait plaisir à tout le monde, il y a de l’enthousiasme à l’entrainement. Il y a du sérieux mais on a de la pression avant d’aller à Bayonne. Tous les points vont compter. Ce serait bien de grapiller des points. »

Il ne sait cependant pas pourquoi le RCT effectue parfois de grosses prestations et parfois des piètres sorties. Extrait:

« Des fois on peut faire de très gros matches et parfois on peut passer complètement à côté. Je ne sais pas pourquoi on est comme ça. Le maître mot est d’aller chercher de la cohérence dans nos matches et enchaîner de bonnes performances. On ne peut pas faire un match comme contre le Racing puis un autre comme contre Montpellier puis refaire pareil contre Bayonne. Ce n’est pas possible. Il faut essayer de faire le plus gros match.

Mais pourquoi on y arrive moins parfois, je ne sais pas. Contre Clermont à l’extérieur on avait fait un gros match. Contre Pau on ne se reconnait pas, Castres pareil. Il faut retrouver ce que l’on fait à domicile à l’extérieur, ce serait bien. Si on avait la solution, il n’y aurait pas eu ces questions. Je ne comprends pas car on fait de bonnes semaines d’entrainement, on est toujours très sérieux. C’est un problème de confiance peut-être. On ne croyait pas assez en nous à l’extérieur et quand tu n’y crois pas dans la tête, ça se voit. 

On veut faire le meilleur match possible à Bayonne car il reste sept matches et ça fait 35 points possibles. Il faut carburer. Ca peut faire cogiter le staff, mais moi je pense à chaque match pour gagner. On ne réfléchit pas à cela. Je suis sur le terrain pour jouer, donner le maximum et gagner. Des fois des matches se répètent un peu car tu sens que tu n’y arrives pas. Tu y penses après. Mais pendant, c’est le jeu et c’est le match. »

Il espère que le RCT sera capable de gâcher la fête aux Bayonnais dimanche soir. Extrait:

« C’est un peu comme si nous on jouait au Vélodrome. Il y aura beaucoup de Basques, on jouera quand même à l’extérieur, il y aura beaucoup de monde. Après, ça ne sera pas comme à Jean-Dauger. Je ne suis jamais allé à Anoeta mais il y aura un engouement énorme. C’est quasiment plein. On se sentira bien à l’extérieur. Pierre Mignoni nous a dit qu’on allait jouer un test-match comme dans un autre pays, dans un contexte qu’on ne connait pas trop. On ne sait pas comment sera le stade et l’ambiance autour. C’est nous contre le Pays Basque. C’est bien d’être de ce côté là pour tenter de leur gâcher la fête.

C’est des matches de fou comme quand on joue au Vélodrome contre Toulouse. Il y a de l’excitation et un truc en plus. Pour le moment on n’en parle pas trop. Le match est dimanche. Mais ça va aller vite maintenant. »

Dans la foulée, il ne manque pas de dire le plus grand bien de Baptiste Serin. Extrait:

« Baptiste Serin fait partie des deux ou trois gros leaders du groupe. Quand il est là, ce n’est pas pareil. On dirait pas qu’il a été blessé pendant trois mois quand on le voit jouer contre Montpellier. Il fait tout le match presque. Ca fait un mois qu’il s’entraine avec nous et dès qu’il est sur le terrain il apporte énormément. Il sait quand il faut mettre de la vitesse et quand il faut gérer le jeu. C’est plus facile pour nous les avants. On a juste à écouter et à faire, c’est très bien. 

C’est l’un des meilleurs joueurs avec qui j’ai joué. Il est dans mon top 5. Il peut faire changer le rythme d’un match sur une action, même dans sa façon de manager l’équipe quand il est sur le terrain, ce n’est pas pareil. Je suis très content qu’il soit revenu. En espérant qu’il reste longtemps. »

Pour conclure, Matthias Halagahu a parlé de son aventure avec le groupe France. Extrait:

« J’étais très content de découvrir la grande équipe de France. C’est une période assez dure car on fait la navette. Je ne jouais ni ici ni avec les Bleus. C’était difficile de reprendre le rythme mais j’étais très heureux d’y être. Ils m’ont donné des conseils pour la suite de la saison et pour performer et retourner cet été avec le groupe France, si j’ai le niveau à nouveau.

Il y avait Romain Taofifenua, Charles Ollivon, je vois que c’est un autre niveau. Ca va beaucoup plus vite au niveau des entraînements. Il y a très peu d’erreurs techniques, ça va vite, ça joue très bien. On a fait un entrainement entre nous et sur la vitesse de jeu et la qualité technique, c’est très fort. Cela montre le gap qu’il y a pour y aller. Le staff m’a pas trop parlé de ce qu’il me manquait. Ils m’ont dit comment je pouvais progresser. Mais il me manque de l’expérience en Top 14. Il faut que j’enchaîne les matches, augmenter mon niveau tout simplement. Quand on voit les mecs qui jouent, il n’y a pas de discussion à avoir. Il faut augmenter le niveau dans tout. Il faut augmenter sur la capacité de déplacement, tenir un rythme à ce niveau là qui est important. Il faut courir, sauter, plaquer, pousser, défendre, il y a pas mal de boulot. »

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2 Commentaires

  1. Simon 29 mars 2024 at 16h- Répondre

    Très bonne analyse , conscient du travail qu’il reste à faire pour progresser,je suis d’accord avec lui pour faire un coup contre aviron bayonnais.qui nous permettrait de consolider notre place dans le top 6 ,a minima un point de bonus mais j’espère mieux,a dimanche soir.

  2. Tonton 29 mars 2024 at 16h- Répondre

    J’ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi c’est plus dur de gagner à l’extérieur qu’à domicile pensant qu’on doit y mettre la même gnaque quand on est un gagnant et qu’on veut honorer son maillot. Je pense donc que c’est une différence de motivation:
    à domicile certains craignent simplement leur public de supporters s’ils ne sont pas au niveau et à l’extérieur tant pis. C’est une mentalité de « joueur-fonctionnaire ».
    Des « joueurs-gagneurs » n’ont pas besoin d’être poussés par leur public ou la crainte des réactions de leur public. leur gnaque suffit.
    C’est la différence entre défendre son terrain et honorer son maillot.