Max Guazzini, dans quel état d’esprit êtes-vous avant de recevoir Toulon au Stade de France ?
C’est la première fois que Toulon et son armada vont venir au Stade de France. C’est pour ça qu’il y a un bateau sur l’affiche. Je pense qu’ils vont prendre très au sérieux cette rencontre. Nous aussi d’ailleurs. On espère 70 000 personnes, ce qui est bien. Nous sommes déjà à un peu plus de 60 000. Dans les temps actuels, c’est une performance. C’est aussi une belle affiche. On ne s’est jamais rencontré à ce niveau dans ces conditions.

Malgré un temps frais, attendez-vous une ambiance bouillante ?
Oui, une ambiance bouillante. On fêtera paradoxalement le bicentenaire de l’Argentine avec beaucoup d’animations et des choses super sympas. Nous aurons aussi un nouveau maillot que nous porterons pour la première fois. Il sera rose et bien sûr original. Mais c’est avant tout une belle affiche sportive même si notre équipe risque d’être handicapée devant.

La magie du Stade de France existe-t-elle toujours ?
Oui, elle existe toujours. La preuve est que l’on arrive à faire venir 70 000 personnes en pleine crise économique. Je ne veux pas être méchant mais dans d’autres sports a priori plus populaires que nous, les stades ne sont pas remplis. Le rugby fait beaucoup mieux que les autres sports collectifs.

« Un match de gala »

Le Stade Français a-t-il besoin d’un succès samedi pour montrer qu’il est toujours parmi les meilleures équipes du championnat ?
Tout est relatif. Si à Perpignan, on nous accorde les deux essais qui ne sont pas accordés et que l’on ne se fait pas bêtement intercepter un ballon contre Brive, nous serions premiers aujourd’hui.A Leeds, qui n’est pas, il est vrai, la meilleure équipe d’Angleterre, nous avons aligné une équipe remaniée avec beaucoup de jeunes et nous avons gagné largement. On reste sur quatre victoires consécutives. Samedi, on va affronter Toulon et Wilkinson, une équipe avec une belle armada de joueurs. C’est une grosse opportunité pour nous, pratiquement notre premier gros match de la saison. Ce sera un match de gala.

Toulon doit faire face à plusieurs blessés après sa défaite au Munster…
Oui, mais nous aussi notamment en première ligne. Roncero et Gerber ne s’entraînent pas par exemple. Encore une fois, on a vu en Coupe d’Europe que nos jeunes étaient performants ces dernières semaines, notamment Jules Plisson qui a 19 ans, Bonfils aussi et Briatte sur le premier match. C’est également le cas de Rodriguez.

Comme l’avait annoncé en début de saison votre entraîneur Michael Cheika, le Stade Français essaie de construire pour l’avenir…
Oui, tout à fait. Il faut laisser le temps au temps. On voit que l’équipe trouve progressivement un rythme. Il y a une bonne ambiance à l’entraînement et dans le vestiaire. C’est très bien. On verra si on a un peu de chance. On a en totalement manqué ces dernières années…