Maxime Mermoz: « Je leur ai demandé d’arrêter de tourner autour du pot »

Maxime Mermoz: « Je leur ai demandé d’arrêter de tourner autour du pot »

20 octobre 2015 - 20:52

5 Commentaires

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mermozAbsent de la Coupe du monde, Maxime Mermoz ne n’est pas réjoui du parcours des Bleus, humiliés samedi face à la Nouvelle-Zélande. En revanche, le Toulonnais, invité de l’Access365 mardi soir, a critiqué le manque de communication de Philippe Saint-André et de son staff.

Maxime Mermoz, vous dites-vous avec un peu recul que ça n’était pas plus mal de ne pas y être à cette Coupe du monde ?
On va dire que ça serait un peu lâche de dire ça. Je ne vais pas cracher sur une Coupe du monde et j’ai travaillé très dur pour en être. Après, au vu des résultats et du plaisir pris par les mecs, c’est vrai que j’ai pu profiter de ma famille. Je ne peux pas dire que c’était mieux mais je me dis que c’était mon destin.

Comment jugez-vous le parcours de l’équipe de France ?
Il n’y a pas besoin de mon avis. J’ai été spectateur comme tout le monde. Il y a eu de belles choses sur certains matchs, notamment en matchs de préparation. Après, on a senti un petit peu de recherche de jeu en matchs de poule. C’est nous joueurs qui sommes acteurs mais c’est vrai qu’on sentait que le problème venait d’ailleurs.

D’où vient le problème alors ?
Si on l’avait identifié, il aurait été solutionné. C’est vrai qu’il y a des joueurs qui arrivent de plusieurs clubs. Quand ils jouent ensemble, il doit y avoir un cadre, une atmosphère et un état d’esprit qui doivent aller en harmonie avec le jeu qui tu veux produire. Dans les médias, on disait qu’ils vivaient très bien mais, sur le terrain, cela ne se passe comme ça. C’est un tout. Ça n’est pas que du sportif.

Vous avez été écarté pour non-adhésion au projet de jeu de Philippe Saint-André. Etiez-vous trop joueur ?
J’aurais aimé que cela soit les propos des coachs mais, comme je l’ai dit, je ne correspondais pas à leur façon de voir le rugby sûrement. Je ne suis pas dans leur tête. Je sais que si j’avais été des 23 samedi (face à la Nouvelle-Zélande), cela aurait été aussi la même chose. Il y a évidemment le choix de joueurs mais aussi une philosophie de jeu. Je ne suis pas du tout là pour être négatif. Comme on a pu le voir, son (celui de PSA) système de jeu est basé sur le physique. Sauf qu’à un haut niveau, si les autres équipes répondent sur ce plan, qu’est-ce qu’on fait d’autre ?

De l’espoir avec Novès ?

L’avez-vous dit au staff de PSA ?
Pour être sincère, oui, je l’ai dit une fois en quatre ans. C’était au bout de deux-trois ans où je sentais que je jouais car je restais performant mais s’ils pouvaient m’écarter à la moindre occasion, ils le faisaient. C’est ça qui n’avait pas plu. Je leur ai dit qu’on n’avait pas la même vision du rugby. J’assume.

Quand cette discussion a-t-elle eu lieu ?
Je leur ai dit quand je me suis retrouvé dans un bureau du manager et le coach des arrières (Patrice Lagisquet) où ils me trouvaient une énième excuse non fondée pour me faire rentrer chez moi. Au bout d’un moment, je leur ai demandé d’arrêter de tourner autour du pot sans agressivité, en toute simplicité. Je trouve qu’on est des adultes. On le sait que le rugby, c’est comme dans la vie privée, tout passe par la communication. Mais là, la communication ne passe pas dans les deux sens. J’aime la sincérité. Quand j’ai quelque chose à dire, je n’ai pas besoin de passer par les médias. A ce moment-là, j’avais juste envie d’avoir une discussion simple. C’est très compliqué car ils fuient toutes les discussions.

Vous connaissez bien Guy Novès. Vous dites-vous que vous pouvez cocher déjà votre présence au Tournoi 2016 ?
Pas du tout ! C’est à moi d’être performant en club. Il faut se mettre à sa place : il y a quand même des séquelles, il va falloir reconstruire et retrouver vite de la joie de vivre, du plaisir de jouer. Evidemment, cela passe par les joueurs mais surtout comment ils vont jouer ensemble. Le plus important n’est pas d’être en équipe de France mais d’être bon en équipe de France. C’est là que se fait toute la différence.

Source: rugby365.fr

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5 Commentaires

  1. Lalatsointsoin83 20 octobre 2015 at 21h- Répondre

    Ce qui est chiant, c’est qu’à force de vouloir prouver, il en devient à forcer ses capacités et à devenir parfois trop individualiste, alors que s’il évoluait dans un environnement qui lui donne sa place, il serait un des meilleurs français !
    Je crois quand même qu’au-delà de ses propres performances, il a une vision claire du rugby, et c’est celle qui me plait.

  2. Godwin 21 octobre 2015 at 08h- Répondre

    Mermoz est intelligent et attachant. Dommage que l’EDF se soit passé d’un tel joueur

  3. maxiii84 21 octobre 2015 at 09h- Répondre

    Le problème est que sont début de saison n’est pas terrible mais bon c’est normal il n’évolue pas à son poste habituel mermoz en edf pour le 6 nations j’y crois

  4. milou83 21 octobre 2015 at 20h- Répondre

    Il n’y a pas photo et fickou aussi ….un peut tendre encore gael mais il va s’affirmer c’est sur …..et fofana est indiscutable …mais putain quand il passe il cherche du soutien qu’il n’à jamais d’ailleurs en edf ….mais encore trop souvent il ne fait pas jouer derrière dommage

  5. CINSON 21 octobre 2015 at 22h- Répondre

    J’ai déjà di se que je pensais le rugby Français est géré par des incompétent qui on ridiculisé notre pays aujourd’hui ils auraient du tous démissionner mais la soupe est bonne on reste