Lors d’un long entretien accordé au quotidien régional Var-matin, le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Maxime Mermoz a évoqué sa non-sélection avec le XV de France pour le stage de préparation au tournoi des Six-Nations.

Ainsi, il explique ne pas avoir à réagir par rapport aux critiques qui lui ont été faites par certains. Par ailleurs, il précise vouloir tout donner pour retrouver le XV de France et participer à la prochaine Coupe du monde. Sa mise à l’écart lui donne une source de motivations supplémentaire. Extrait:

« En club, c’est différent. Avec l’équipe de France, tout est plus court. Avec Toulon, on enchaîne les matches. Ce sont deux univers différents. Mais un match de rugby reste un match de rugby. Quand j’arrive sur le terrain en rouge et noir ou en bleu, l’état d’esprit est le même. La coupe du monde ? Je ferai tout pour y aller. Je travaille tous les jours dans ce but. C’est dans ma tête au quotidien. On reste entouré d’internationaux de tous horizons. Chez nous ou parmi nos adversaires, souvent 80 à 90% sont des internationaux. Avec Bernard Laporte, on a parlé brièvement de mon éviction. On est solidaire on est dans le même club. Après, la terre continue de tourner. Ne pas être retenu, c’est une déception. Mais je ne suis pas abattu. Pour aller haut, il faut viser haut. Mes objectifs ne changent pas. Ma mise à l’écart est une source de motivation supplémentaire. Après, il faut savoir faire son autocritique, ne pas se mentir à soi-même. Je sais où j’en suis. Je vais continuer sur ma ligne de conduite pour pouvoir faire changer les choses. Chaque manager, chaque champion, personne ne veut accepter l’échec. C’est normal de ne pas l’accepter. Mais je ne suis responsable que de mes performances sur un terrain. Après, des choix sont opérés par les sélectionneurs. Il n’y a pas si longtemps, mes managers soulignaient mon comportement exemplaire. J’aime mes coéquipiers, l’aventure humaine vécue, au-delà des titres. Le RCT, c’est autre chose que les quinze qui commencent  un match. Ce sont aussi tous les moments partagés entre nous. L’an dernier, j’avais le deuxième temps de jeu derrière Matt Giteau. Il faut être précis quand on démontre les choses même si j’étais, il est vrai, remplaçant en phase finale. Une saison se juge du début à la fin. Je n’ai jamais été dans l’individualisme. On me reprochait même de faire trop jouer les autres. Tu ne peux pas être comme ça sur le terrain et différent ailleurs. Le respect de mes coéquipiers, c’est déjà beaucoup. Je n’ai pas à réagir aux critiques. J’ai à jouer et à me montrer performant. »