Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Maxime Mermoz est revenu sur les raisons de l’échec du RCT en finale du Top 14, face au Racing 92.

Selon lui, le groupe a été moins serein cette saison à cause de diverses raisons. Extrait:

« Disons que l’équipe a été moins sereine. Mais il y a eu tant de blessures. Il a presque été impossible d’enchaîner deux matchs avec les mêmes joueurs. Et puis, quand ce n’était pas les blessures, c’est Duane Vermeulen qui était appelé. Et puis, il y a eu Ma’a Nonu qui fait son K.-O. Ça a été instable, par la force des choses. Devant, il y avait plus de maîtrise par le passé, aussi… C’est dur de comparer mais nous avions plus de carences que par le passé. J’ai envie d’être positif, malgré tout. Pour la cinquième saison consécutive, l’équipe est parvenue à jouer une finale au terme d’une saison très difficile, marquée par de nombreux coups durs. Il ne faut pas non plus banaliser cette performance. Et puis jouer au Camp Nou a été une occasion unique et restera gravé en nous. Même si ça restera plus une cicatrice qu’un sourire. »

Questionné sur une éventuelle usure du groupe, Maxime Mermoz affirme que les joueurs ont toujours faim. Il estime que le RCT a été son pire adversaire cette saison. Extrait:

« Je n’ai pas senti d’usure. Et personnellement, j’ai toujours aussi faim. C’est surtout que notre collectif parvenait moins à dominer et à maîtriser son sujet. Ce n’est pas un problème d’envie mais de capacités. Sur plusieurs matchs, on a pu constater que nous nous mettons en difficulté. Trop souvent, le RCT a été son pire adversaire cette saison : sur un jeu de passes imprécis, un mauvais jeu au pied… Bernard l’a beaucoup répété. Au-delà de ce que nous avons mal fait ou raté, il faut souligner la qualité de la saison du Racing. Il a été sur un nuage presque toute l’année. En plus, il a y eu la chance de leur côté qui leur a permis de l’emporter souvent. Le mojo était avec eux. L’apport de joueurs de classe internationale comme Masoe et Carter et des postes clés leur a fait passer un palier en termes de confiance et de régularité. Ils ont en eu davantage. Après, même si notre saison a été moins linéaire, nous étions largement capables de gagner cette finale. »

Concernant la saison prochaine, Maxime Mermoz avoue ne pas être forcément confiant. Mais il garde tout de même beaucoup d’espoirs. Il veut se lancer à fond dans le nouveau projet du club. Extrait:

« Je me dis qu’il y aura encore et toujours des joueurs de qualité pour exister au plus haut niveau, certains arrivant de l’extérieur. Je ne peux pas dire que je suis confiant mais oui, il y aura de quoi être performant demain. Oui, les choses doivent être analysées et, forcément, nous allons ressasser. Moi le premier. Mais ça ne change rien de ne penser qu’au passé. Il faut se projeter sur ce qui va arriver, se lancer à fond dans le nouveau projet, réfléchir à tout ce qui doit être mis en place. Si à chaque fois qu’une équipe perdait, elle devait vivre dans le passé, personne n’avancerait. Oui, ça fait mal de perdre en finale, encore plus de cette manière. Mais pendant combien de temps, le Racing a-t-il connu des désillusions ? Ça fait plusieurs années qu’ils sont éliminés en quart ou en demi-finales. Et Toulouse, Clermont ? Depuis quand n’ont-ils pas gagné ? Pourtant, tous les ans, ils se relèvent et vont en phases finales. J’espère juste que nous aurons cette force. Il faut montrer notre caractère. Mais ce sera de plus en plus dur : Bordeaux s’arme, Montpellier veut écraser tout le monde… Les autres, aussi, ont faim et ne cessent de se renforcer. Il suffit de regarder le palmarès : sur les quatre dernières années, il n’y a pas une équipe qui soit parvenue à gagner deux Brennus. »