Même pour ceux qui n’y étaient pas, ça fait ch.. quand même ! Ça nous avait donné une grosse claque. Mais en y repensant, on se rend compte que ça nous avait fait du bien, ça nous a obligés à nous remettre en question pour la fin de la saison. Cette défaite, la plus marquante de la saison avec celle au Racing-Métro (14-3, le 29 décembre 2013), nous avait bien remis les pieds sur terre.

Êtes-vous ici pour prendre une revanche ?

On peut très bien en reprendre quarante si on n’est pas bons ! Ils sont très bons devant, derrière, ils jouent bien au ballon et ils ont une superbe charnière. Dès le match amical qu’on avait fait contre eux en début de saison, ils se trouvaient bien. Pierre Bernard sait très bien alterner, il a un excellent jeu au pied. Les centres, je les connais un peu : j’ai fait un match en sélection avec Julien Rey et je connais surtout Thibault (Lacroix et Mermoz ont été champions du monde des moins de 21 ans ensemble en 2006 et ont fait leurs débuts dans le XV de France lors de la même tournée, en Australie en 2008, NDLR). Enfin, il y a ce triangle ailiers-arrière dont on connaît la capacité à faire la différence n’importe où et n’importe quand…

Votre équipe semble désormais lancée vers les phases finales. Est-elle définitivement sortie de son « coup de mou » de l’hiver ?

Je ne sais pas si c’est le beau temps ou l’approche des phases finales, mais c’est vrai qu’on se pose moins de questions et qu’on se complique moins les choses maintenant. On n’était pas tous au même niveau cet hiver, parce qu’il y avait eu beaucoup de blessés en début de saison. Et puis, vous savez, il n’y a pas forcément d’explications : on essaie de jouer, et quelquefois ça marche, quelquefois ça ne marche pas.

Le RCT peut-il faire mieux cette saison qu’en 2013, où il avait été champion d’Europe et vice-champion de France ?

Ce sera très difficile, il faut être réaliste, mais on ambitionne de gagner au moins une compétition. Pour le moment, celle qui semble le plus accessible, c’est la Coupe d’Europe, puisqu’il n’y a ‘‘que » deux matches à gagner (le RCT affrontera le Munster en le 27 avril, NDLR). Mais, ce sont deux gros, gros matches. Mais l’objectif poursuivi et clairement affiché en début de saison, et c’est de gagner les deux compétitions.

Comment vivez-vous personnellement cette saison, avec la concurrence avec Matt Giteau ?

Je réalise personnellement la meilleure saison de ma carrière. Je suis sûr de mes forces et de ce que je fais, et j’ai la chance de jouer aussi souvent que ‘‘Gitt » (NDLR : titulaire pour la 20e fois de la saison soit autant au centre que Giteau, qui évolue aussi à l’ouverture). J’ai pu commencer les gros matches de la saison, notamment contre Clermont à Nice et Toulouse au Vélodrome. Et c’est une chance de travailler au quotidien auprès de joueurs comme Matt Giteau et Jonny Wilkinson. J’ai l’impression de progresser chaque année.

Arrivez-vous à vous projeter vers la Coupe du monde 2015 ?

Je suis content d’être dans le groupe France. La Coupe du monde, c’est à la fois tout proche et très loin en même temps… Tout va très vite. La seule chose que je maîtrise, c’est ce que je fais sur le terrain.

Source: Sudouest.fr