Interrogé par le Midi Olympique, le président de Montpellier Mohed Altrad évoque plusieurs sujets : la défaite du RCT face à Bordeaux-Bègles, les relations avec Toulon et Boudjellal, le cas Bastareaud.

La défaite du RCT à Bordeaux-Bègles (41-0) :

« C’était une surprise pour tout le monde. Toulon a déjoué mais c’est vrai qu’en face, les Bordelais avaient une féroce envie de gagner et de prouver des choses. C’était une question de survie pour eux et ils ont fait un match énorme. Le même, finalement, que nous avions produit face au RCT pour obtenir notre qualification en quart de finale de H Cup dans le contexte que vous savez. Mais c’est vrai que le score est étonnant et je ne sais pas ce que cela dénote… Sur le papier, il n’y a aucune raison que les choses se soient produites de cette façon. A Toulon, il n’y a que des stars, des talents, des internationaux et on ne peut pas dire que le club soit handicapé par les doublons. Ils avaient des absents mais la relève est là et l’équipe qui était sur le terrain était considérable. Avoir produit un tel match est étonnant de la part des Toulonnais. »

Les relations entre Toulon et Montpellier :

« Notre histoire, mouvementée par le passé, a effectivement commencé à s’apaiser dans le passé. J’ai fait des efforts dans ce sens et Mourad aussi. Quand les Toulonnais sont venus chez nous, il est venu s’asseoir à côté de moi et a dîné avec nous après. Je crois que c’est inhabituel pour lui. Ce type de gestes et de nature à normaliser nos relations et à redonner au contexte sa juste valeur, à savoir un simple match de rugby. Compte tenu des efforts des uns et des autres, je ne vois pas de raison valable, aujourd’hui, , pour qu’elles reviennent à ce qu’elles ont pu être dans le passé. »

Ses relations avec Boudjellal :

« Il m’a envoyé un SMS après notre victoire en H Cup pour me dire qu’elles étaient méritées. Il y avait des mots gentils dans ce message, dont on sent qu’ils étaient sincères et sans aucune arrière-pensée. Mourad ne fait pas de politique avec moi car il sait que cela ne m’intéresse pas. C’est un garçon intelligent et intuitif, qui sait à qui il s’adresse et qui est capable d’adapter son discours au contexte. Parfois, son caractère fait qu’il s’emporte et que sa façon d’exprimer les choses n’est pas très appréciée par certains. Personnellement, j’aime beaucoup son discours car je relativise beaucoup ses propos et j’essaye de les placer dans le contexte et que je me mets à sa place. Les gens que ses propos dérangent ont justement du mal à se mettre à sa place. Mourad gère une entreprise, il dirige des stars, ce n’est pas facile pour lui. Il y a aussi un climat économique avec une masse salariale à assumer. Quand il critique la FFR concernant la rémunération donnée aux clubs lorsque les internationaux sont en équipe de France, personne ne peut lui donner tort. 500 euros, ça paye mal. Il a raison sur le fond… Après, concernant la forme, il faut simplement dire que c’est la sienne. »

Le cas Bastareaud :

« Bastareaud, on n’a pas été le chercher ! Que peut faire un club lorsqu’il est en quête d’un joueur ?Il regarde dans la presse, il contacte les agents et c’est précisément ce qu’on a fait. Les agents sont venus vers nous en nous disant qu’il était libre et prêt à venir nous voir. Nous l’avons reçu et ça n’a pas marché. Voilà. »