Dans les colonnes de La Provence, le président Toulonnais Mourad Boudjellal a évoqué sa relation avec son homologue Biarrot: Serge Blanco. Si les deux hommes ne sont pas d’accord sur certains sujets, le président du RCT ne doute pas qu’un jour, ils finiront par être sur la même longueur d’onde. Extrait:

« Lors de la dernière assemblée générale de la Ligue, le ton de nos échanges était monté très haut. J’étais surpris ; j’étais même intimement convaincu que l’on allait se battre, le soir ! (rire) Oui, je m’étais dit : je vais devoir me battre contre Serge Blanco ; ce n’est pas rien ! C’était chaud, mais tant pis ; je me serais fait massacrer ! Or, après la réunion, ce fut tout le contraire. Vous savez, Blanco, quand le match est terminé, on passe à autre chose. En fait, vu qu’il a tellement de courtisans autour de lui, c’est quelqu’un qui éprouve du respect pour ceux qui lui tiennent tête et qui disent vraiment leur avis. Il sait faire ainsi la différence entre les lèche-cul et ceux qui ne le sont pas. Blanco est habitué à sa cour, mais en même temps, il n’est dupe de rien : il sait très bien qu’un jour viendra où un Brutus (un traître) naîtra à la Fédération ou à la Ligue. Mais comme il est très intelligent, il sait aussi que les gens qui ne sont pas d’accord avec lui actuellement seront peut-être ceux, aussi, qui se mobiliseront en cas de grosse difficulté pour le rugby français. Blanco et moi, nous avons une différence fondamentale : je parle du rugby à la troisième personne, lui en parle à la première et celle-ci englobe l’entité Biarritz. Dès lors, comme sa parole amalgame tout, ce qu’il va dire sur le rugby, il le dit aussi pour le BO. Ça, c’est parce qu’il est totalement aveuglé par l’amour qu’il a pour son club. Je crois que cette image d’ancien joueur commence à l’emmerder. Car à mon sens, il a la légitimité d’incarner autre chose que ce reflet-là. En fait , il y a ceux pour qui Serge Blanco restera toujours un joueur, car ils n’ont pas bougé depuis tout ce temps-là, et les autres. Pour moi, ce n’est plus un joueur ; c’est d’abord un grand dirigeant et un homme d’affaires qui a vraiment réussi. On finira par être d’accord, car Serge Blanco est un homme sensé et quand il verra qu’on a raison, il saura le reconnaître. »