Mourad Boudjellal: « C’est notre saison la plus vilaine depuis un siècle ! »

Mourad Boudjellal: « C’est notre saison la plus vilaine depuis un siècle ! »

Le dimanche 4 juin 2017 à 9:00 par David Demri

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Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, Mourad Boudjellal a évoqué la finale du Top 14 entre Toulon et Clermont, ce dimanche (20h45). Le président du RCT avoue que son équipe revient de très loin après une saison très agitée, sur le terrain et en coulisses.

Mourad Boudjellal, dans quel état d’esprit êtes-vous avant cette finale?

On est en émerveillement de l’improbable d’une saison. On se dit que c’est déjà pas mal d’être au Stade de France. On a envie de plus, bien sûr, mais on se dit que cette saison est totalement dingue parce que si on avait dit qu’on serait au Stade de France, sincèrement pas grand-monde n’y aurait cru.

Que vous dites-vous en vous retournant sur votre saison?

C’est n’importe quoi cette saison! Elle ne ressemble à rien, c’est notre saison la plus vilaine depuis un siècle et on est déjà vice-champion de France. En général, le mot vice ne me dérange pas mais j’aimerais bien qu’on soit plus vertueux dimanche et qu’on réussisse à enlever ce mot. Mais c’est n’importe quoi cette saison, on ne va pas se mentir. On s’est cherchés une partie de la saison, il nous est tout arrivé. On pourrait écrire un roman, ce serait un thriller, sur la saison du RCT et on va peut-être être champion de France. Ce ne serait pas loin d’être un hold-up, on en est conscients.

Malgré ce « n’importe quoi », y a-t-il des choses à retenir de cette saison?

Ce qu’on pourra retenir, c’est que le rugby est d’abord une histoire d’hommes. Quelles que soient les péripéties qui peuvent se dérouler dans une saison, quand des mecs ont décidé de jouer ensemble et de gagner un truc, c’est d’abord leur histoire à eux. Tout ce qui se passe autour, moi le premier, on n’est que des accessoires de la saison.

Avez-vous prévu un discours particulier pour vos joueurs?

Non, parce que s’il faut motiver les joueurs sur une finale, on a du souci à se faire. Je les trouve concentrés, comme ceux de Clermont sûrement. Ils ont envie de gagner ce match, comme ceux de Clermont. On sait que c’est du 50-50, on ne va pas se faire le jeu de qui est favori, même si on sait que c’est Clermont (sourire). Mais c’est du 50-50 parce que le ballon est ovale, qu’il peut se passer plein de choses dans un match. On l’a vu contre La Rochelle (victoire 18-15 à la dernière minute, en demi-finale, ndlr), on peut être sur un match qu’on doit perdre et qu’il se retourne parce qu’il y a un carton rouge qui fait pencher le score de notre côté. On est conscients qu’on a pris la place de quelqu’un dans cette finale, mais on va l’assumer.

Que vous inspire la fin de l’aventure des quatre historiques Juan Martin Fernandez Lobbe, Drew Mitchell, Matt Giteau et Juan Smith?

C’est définitivement une grande partie du livre des années Laporte qui va se refermer. Il reste encore quelques héros, mais de moins en moins, donc à nous de créer de nouveaux héros pour les années qui viennent. C’est un peu de nostalgie, bien sûr, mais ce qui est intéressant c’est ce qui est à vivre, pas ce qui a été vécu, sinon on devient vite un vieux con.

Quel regard portez-vous sur cette équipe de Clermont?

On est quand même obligé de reconnaître qu’ils ne bossent pas mal depuis des années. Ils ont une ligne directrice et ils s’y tiennent. Ils ont un magnifique public, d’énormes moyens et un très beau centre de formation. Donc il y a tout ce qu’il faut pour avoir un grand club de rugby. Et accessoirement ils optimisent tous ces moyens à travers beaucoup de compétences. Le résultat est qu’ils sont en finale, qu’ils ont survolé la saison. S’il y en a un dont la place n’est pas volée en finale, c’est bien Clermont. Ils n’ont pas volé leur place mais nous on va juste essayer de leur voler le titre.

Vous avez la sensation d’avoir volé votre place en finale?

On va être objectif, on n’est pas l’équipe qui a fait la plus belle saison. Je ne vous ai pas souvent entendus vous enflammer sur la saison du RCT. On a passé l’année à douter de nous, même nous on en doutait. Mais c’est normal parce que c’était mérité, parce qu’on n’était pas bons. A un moment donné, il faut le dire. Il y a eu un retournement de situation avec l’arrivée de Richard Cockerill (nommé manager il y a deux mois, ndlr) et il s’est passé un truc improbable. Sur la saison, ce serait malhonnête de dire qu’on mérite notre place en finale. Maintenant, comme je le dis, l’important n’est pas de gagner le premier match mais le dernier.

Source: rmcsport.com

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2 Commentaires

  1. Jean-Luc SAVIO 4 juin 2017 at 10h- Répondre

    Allez ce soir on s’époumone on s’égosille !!
    Pourquoi ?
    Parce que TOULON !!!!!!
    https://youtu.be/uhEhF1EIBjg

  2. jj83 4 juin 2017 at 14h- Répondre

    Oh combien tout cela est vrai , personnellement je n’aurais jamais imaginé être en finale ce soir , quoiqu’il arrive ce soir , tous ces joueurs qui vont se battre pour nous ce soir méritent un grand cou de chapeau