Mourad Boudjellal, le président de Toulon, a confirmé qu’il se présentait pour prendre la tête de la Ligue nationale de rugby, dont les élections auront lieu le 4 octobre. Très remonté, le dirigeant varois veut changer le fonctionnement du rugby professionnel français.

Mourad Boudjellal passe à l’offensive. Ce mardi soir, en marge de la présentation des recrues du RCT au Palais des Congrès de Toulon, le président varois a évoqué ses ambitions personnelles et annoncé qu’il serait bien candidat à la présidence de la LNR, dont les élections auront lieu le 4 octobre prochain. Très remonté contre les instances dirigeantes du rugby professionnel, et notamment contre l’amende de 100 000 euros infligée à son club pour non-respect du salary-cap, il compte bien faire bouger les choses… même s’il se fait peu d’illusions sur l’issue du scrutin.

« Je sais tout à fait que je n’ai aucune chance d’être élu, lâche-t-il d’entrée. Je ne me fais pas d’illusions, les dés sont pipés. Paul Goze (l’actuel président de la LNR, ndlr), en ayant signé la convention avec la Fédération, et en faisant payer les droits des internationaux à la Ligue plutôt qu’à la fédé, s’est garanti la moitié des voix qui sont assurées par la fédé. Donc il a assuré son mandat. J’ai envie d’apporter un discours nouveau, qui va surprendre, parce que je pense que j’ai des solutions pour l’équipe de France, pour que la France domine le monde du rugby et que l’argent du Top 14 soit utilisé comme une force et pas comme une faiblesse. »

« On a dix fois plus de moyens que les Néo-Zélandais »

« Je vous proposerai des choses, vous verrez, vous serez surpris, a-t-il poursuivi. Le plus compliqué, c’est que je sois élu. Je ne vous cache pas que je serais dans la merde parce que je travaille quand même avec le club de Toulon et je n’ai pas envie de le lâcher. Et encore pire, c’est que je sois élu à la Ligue et Bernard (Laporte) à la Fédération. Ce serait juste terrible pour le rugby français. Mais c’est marrant, je ne suis pas certain que les Anglais, les Néo-Zélandais, ne soient pas d’abord contents que ce soit ces gens-là qui restent en place chez nous. Ils se disent : « Surtout en France, ne touchez à rien, ça nous va très bien ».

Moi simplement je pense que la France va être championne du monde, au même titre que les Néo-Zélandais. On a dix fois plus de moyens, de potentiel, on a tout ce qu’il faut. Mais il faut arrêter tous ces systèmes. Ce n’est pas une monarchie, c’est une oligarchie. On se file des trucs entre copains, il faut arrêter tout ça. On se fout de la gueule des gens, des supporters, des acteurs de ce sport parce qu’on est en place. Et parce que c’est un statut qui nous va bien, qui nous permet d’aller le dimanche au stade. Ça permet de manger des petits fours, d’avoir un train de vie que l’on n’aurait pas par ce monde normal. Moi je ne revendique rien, simplement apporter des solutions. Et vous serez surpris. »

Source: rmcsport.com