Mourad Boudjellal évoque sa vie d’entrepreneur, de la BD au RC Toulon

Mourad Boudjellal évoque sa vie d’entrepreneur, de la BD au RC Toulon

1 novembre 2017 - 9:00

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Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié dans les colonnes de « Les Echos » afin d’évoquer sa vie d’entrepreneur.

Ainsi, l’actuel patron du RC Toulon a expliqué avoir toujours été motivé par la passion et non pas par le profit. Extrait:

« Dans ma vie, tout a été motivé par la passion, jamais par le profit. Et lorsque l’on a beaucoup de passion et qu’on le fait bien, on arrive à faire du profit. Mais depuis que je suis gamin, je n’ai jamais réfléchi en me disant « quel est le métier qui pourrait me faire gagner des sous ? » Je me suis toujours demandé : « qu’est-ce que j’ai envie de faire ? » Et ce que l’on a envie de faire, on arrive parfois à le faire mieux que les autres. »

Mourad Boudjellal regrette qu’à l’école, les jeunes n’apprennent pas le fonctionnement d’une entreprise. Extrait:

« Je ne savais même pas ce qu’était une entreprise. À l’école, on m’avait appris à tracer des fonctions, des tas de choses que ne me servent pas du tout aujourd’hui. On ne m’avait pas appris ce qu’était une entreprise, à comprendre ce que faisaient les banquiers avec les dates de valeurs…Des tas de choses qui sont importantes quand on monte une boîte ! J’ai tout appris sur le tas, en sortant de l’école. »

Le président Varois affirme qu’il faut beaucoup de courage pour se lancer et avoir l’envie d’entreprendre. Extrait:

« Il y a des moments très difficiles, bien sûr. D’abord parce que je n’avais pas de sous au départ, il fallait jongler avec la trésorerie. Il faut s’accrocher ; je pense qu’un entrepreneur est quelqu’un qui a beaucoup de courage. Beaucoup de folie aussi – je pense qu’il faut être un peu timbré pour entreprendre. Il suffit de lire le Code du travail, quand on l’a lu et qu’on le referme, normalement on n’a plus envie d’entreprendre. Mais il y a aussi des moments de satisfaction énormes, donc il faut se battre, s’accrocher dans les moments difficiles et avoir un mental de sportif. »

Par ailleurs, Mourad Boudjellal explique combien l’économie d’un éditeur était différent de celle d’un club de rugby. Extrait:

« Un club de rugby, c’est une économie qui n’a rien à voir avec celle d’une maison d’édition. Donc là aussi j’ai appris sur le tas. Il y a un point commun : la passion des gens. Quand on fait des bouquins, c’est pour que les gens les lisent et éventuellement leur procurer un bon moment. Dans un club de rugby on donne aussi du bonheur au gens. J’avais envie de voir ce que j’étais capable de faire en dirigeant un club de rugby pendant un an. J’ai été servi, j’ai vu. Après ça vous prend, ce n’est pas une de mes passions d’enfant, c’est une passion d’adulte, et c’est bien car cela m’a permis d’avoir une deuxième jeunesse. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal affirme que le métier d’éditeur est finalement très peu connu du grand public. Il ne manque pas de donner des conseils à ceux qui souhaitent se lancer. Extrait:

« Être éditeur à Toulon c’est assez atypique : il n’y en a pas. Il fallait donc déjà expliquer le métier que je faisais car les gens confondaient éditeur et imprimeur. Même à très haut niveau : je me rappelle de contrôles fiscaux où les gens cherchaient les machines à imprimer. C’est un métier assez peu connu, nous ne sommes pas beaucoup à être éditeurs. Donc les conseils que l’on m’a donnés, ce sont plutôt les banquiers qui m’ont dit  » Faites attention, gérez bien votre trésorerie parce que c’est le nerf de la guerre. » Et puis je le répète, pour réussir il faut être un peu frappé – parfois même un peu beaucoup. Et j’ai cette qualité, qui m’a aidé. »

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