Le stade Vélodrome n’arborera pas ses couleurs habituelles. Pour la dixième fois, le RCT va prendre possession le temps d’un week-end de la majestueuse enceinte phocéenne. Une histoire commencée en 2010 par la volonté du président Mourad Boudjellal, qui souhaitait créer un événement dans une saison, où sa formation se débattait pour survivre dans le Top 14.

« J’ai voulu créer un rendez-vous rugby en Paca. Au départ, je n’ai pas pensé opération commerciale, car je n’avais pas anticipé l’engouement. Quinze jours avant le match on affichait guichets fermés. »

Une première qui sera une réussite majuscule, et qui va faire du déplacement du RCT à Marseille un des éléments de développement du modèle RCT. Très vite, Boudjellal perçoit le potentiel régionaliste de son club et va tout faire pour pérenniser ce rendez-vous annuel très lucratif. « Un match au Vélodrome rapporte autant en billetterie que l’ensemble des autres rencontres disputées à Mayol, hors abonnement », glisse-t- il se refusant à donner une estimation du bénéfice.

BATTRE LE RECORD D’AFFLUENCE

On peut penser que « l’opération Vélodrome » rapporte au bas mot un peu plus de 500 000 euros au club varois. « Seulement on ne commence à rentrer dans nos frais qu’à partir d’un remplissage à 44 000 billets vendus », témoigne le président toulonnais. Et de détailler que pour cette rencontre, la SASP RCT a engagé près de 1 500 personnes qui s’occuperont entre autres des 7 000 repas servis avant et après le match, des 1 500 VIP qui prendront place dans les loges mais aussi de l’accueil des plus de 62 000 supporters attendus pour ce match. Et Boudjellal rêve de battre le record d’affluence dans ce stade rénové et agrandi pour l’Euro 2016, qui ne date que du 15 mars dernier avec 62 832 entrées.

« Même s’il ne tiendra qu’une semaine et sera battu lors du prochain OM-PSG. »

Cette année encore, pour la sixième fois, c’est donc le Stade toulousain qui aura les honneurs du Vélodrome. Pourquoi ce choix ? « On a essayé d’autres formations, mais pour les Toulonnais, Toulouse a un pouvoir d’attraction particulier. Il y a l’histoire des finales du championnat entre nos deux clubs, mais aussi parce que le Stade toulousain, c’est le symbole du rugby français », glisse admiratif Mourad Boudjellal qui craint toujours cet adversaire plus qu’un autre. « Parce que c’est toujours quand on annonce les Toulousains au bord de la crise, qu’ils réussissent leur plus beau match… »

Source: Midi Olympique