Dans le podcast « Les Causeries de la Rade », l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur le recrutement de Cheslin Kolbe par le XV de la Rade.

Selon lui, le recrutement de Cheslin Kolbe est une bêtise de narcissisme effectuée par le président Bernard Lemaître.

Il estime que Bernard Lemaître a tout simplement voulu montrer à tout le monde qu’il était lui aussi capable de recruter de grands joueurs.

Cependant, Mourad Boudjellal indique que pour qu’un recrutement impressionne réellement, il faut aller chercher un joueur qui n’évolue pas en Europe et que l’on ne voit qu’à la télévision.

Il prend l’exemple de Jonny Wilkinson. Extrait:

« La bêtise de narcissisme, c’est Cheslin Kolbe ! Je n’ai rien contre le joueur, mais ils l’ont fait venir à Toulon pour dire « moi aussi je suis capable de faire un grand coup ». Si tu veux faire un grand coup comme je le faisais moi, c’est très bien, bravo à toi. Mais va plutôt chercher un joueur que l’on n’a pas vu en vrai ! Tous ces mecs qui sont communicants dans le club et qui prennent des salaires plus que généreux, ils auraient dû lui dire : pour que le magie s’opère, il ne faut pas prendre un mec que l’on a déjà vu deux ou trois fois par an sur les stades de Top 14. Il faut prendre un mec que l’on n’a vu qu’à la télé, qu’on le sorte de la télé et qu’on l’amène à Mayol. Là, la magie s’opère.

C’est gratuit, c’est un conseil, et ils le sauront pour la prochaine fois. Si le joueur on l’a vu avant, la magie ne s’opère pas. Il faut qu’il vienne de loin, qu’il soit bon, qu’il ait une gueule. Mais surtout qu’il passe de la télé à la réalité à Mayol. Et ce n’est pas le metaverse là !

Prenez l’exemple de Jonny Wilkinson. On ne l’avait jamais vu en vrai. On l’a sorti de la télé, on l’a sorti de 2003 et il est arrivé à Mayol. Les premiers matches de Jonny, il jouait bien mais il est surtout monté en puissance. Il revenait de blessure. Et au bout de quelques matches, on se rend compte qu’il était redevenu le Jonny Wilkinson. Mais dès le début il y avait une folie sur lui. Il était du virtuel et il venait dans le monde réel : Toulon. C’est comme cela que l’on gère les stars.

Je suis pote avec plein de chanteurs, des mecs que j’adulais avant. Mais quand vous les connaissez bien ce n’est plus pareil. Il n’y a plus ce côté star. Là c’est la même chose. »