Mourad Boudjellal: « Les gens qui prennent ces mesures n’ont pas le respect de l’humain »
Mourad Boudjellal: « Les gens qui prennent ces mesures n’ont pas le respect de l’humain »
Le lundi 1 juin 2015 à 9:36 par David Demri
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Arrivez-vous à être encore surpris par votre équipe ?
Mourad BOUDJELLAL: Il y a toujours la magie des qualifications et des victoires, quand il y en a. Ce serait être prétentieux voire présomptueux de ne plus être surpris. D’ailleurs, le jour où je ne le suis plus, je me barre. Je suis là pour vivre ces moments-là, forts en émotions. Faut que ça pétille, scintille, on a besoin de larmes et de la joie. Le jour où l’on n’est plus surpris ça veut dire qu’on s’en fout.
En 2016, ça fera dix ans que vous êtes à la tête du club, avec au bilan 3 coupes d’Europe et un Top 14. Êtes-vous un président comblé ?
M.B: Cette année, ça pourrait faire neuf finales en neuf ans. Le plus agréable, c’est qu’il s’agit d’années que tout le rugby français se félicite de vivre. J’ai amené beaucoup de joie à beaucoup de monde. C’est bien de faire l’unanimité, peu de monde y parvient dans le rugby… Enfin une unanimité, surtout contre nous ! Dès que mon nom est cité dans un article, cela entraine des commentaires qui sont souvent supprimés. Il y a des réactions haineuses par moment. C’est surprenant car on est que dans du sport. Est-ce que si j’étais blond avec les yeux bleus et si j’avais joué au rugby les choses seraient différentes ? Oui, je le crois.
Hormis cette « affection » de certains, de quoi êtes-vous le plus fier quand vous vous penchez sur votre bilan à la tête du Rugby Club Toulonnais ?
M. B: La prouesse n’est pas d’avoir gagné quatre titres. C’est d’avoir le plus gros budget du Top 14. Si demain je disparais, le club restera dans les plus gros budgets de France, les dégâts seraient moins forts qu’au Racing ou au Stade français. Nous sommes dans une ville de 165 000 habitants, qui n’a pas d’entreprises démesurées. Je suis fier d’avoir le premier budget de France avec 12 millions d’euros de partenariat, 10 de billetterie, 6/7 de produits dérivés… Je suis fier quand on voit Toulon comme un monstre économique et d’avoir embauché plus de 50 personnes autour du club. C’est pour cela que ça m’agace que je lis des énormités, comme Laurent Marti qui dit que l’on a 5 millions d’euros de subvention. Comment peut-on dire ça ? On a 2,2 millions. Toulon est dans la République et je crois que le maximum autorisé est de 2,8 millions. Quand il dit ça, il ne reconnaît pas qu’il est plus mauvais. Car Bordeaux dispose d’une richesse, d’un stade et d’un bassin économique que l’on a pas.
L’année prochaine s’annonce comme une saison particulière. Il y a la Coupe du monde, le départ de cadres, la dernière année de Bernard Laporte, l’arrivée de Diego Dominguez. Avez-vous de l’appréhension ?
M.B: Il va falloir faire du Marc Raquil: le démarrage va être difficile et c’est sur la fin qu’il faudra accélérer. Ce sera une année compliquée à gérer, mais c’est la dernière de Bernard et je ne le vois pas partir sur une année de transition. L’an prochain le Top 14 va encore monter d’un cran, avec l’arrivée de grands joueurs grâce aux droits TV. On voudra encore gagner ou au moins être dans les finalistes.
Craignez-vous de vivre une ou des saisons sans victoire ?
M.B: Notre système économique repose sur le succès, forcément. Mais on peut et doit avoir une année de transition. Cela fait partie du modèle économique, c’est prévu. Si on veut garder ou redonner l’envie de la victoire, il faudra connaître la défaite. C’est très important. Regardez Toulouse, ça fait deux ans qu’ils ne gagnent pas, je suis certain qu’il y a un faim de victoire qu’ils n’avaient pas quand ils étaient tout en haut. Cela génère également de l’attente autour du club. Pour nous, c’est même nécessaire d’avoir une année ou deux de pâtes à l’eau.
La saison prochaine se fera sans Nalaga qui avait pourtant signé à Toulon. Confirmez-vous que sa non-venue est liée à l’explosion de Tuisova?
M.B: Je ne voyais pas Tuisova exploser aussi tôt. On savait qu’on avait une pépite mais pas à ce point. Je pensais presque que Nalaga l’accompagnerait et l’aiderait à exploser. C’est dur par rapport à Nalaga, mais la réglementation ne nous aide pas. Regardez le nombre de non Jiff qui sont sur la liste Provale. Tous ces joueurs ont, peut-être, épousé des femmes françaises et leur seule façon de gagner leur vie c’est le rugby. Alors que vont-ils faire ? Ils ne vont pas rentrer chez eux car leur famille est ici désormais. Vont-ils devoir trouver des petits boulots ? Les gens qui prennent ces mesures n’ont pas le respect de l’humain…
Retrouvez la suite de cet entretien exclusif mercredi sur rugbyrama.
Source: rugbyrama.fr
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Fort de café le coup de l’être humain quand on regarde le cas nalaga ! Je dis pas que sportivement MB a bien joué le coup, mais je ne pense pas qu’il fasse quand l’humanisme alors le reproche aux instances derrière c’est risible !
Va balayer devant ta porte avant toute chose!!!
Lagonfle, je vois que la défaite en coupe d’Europe n’a toujours pas été digéré !
Au lieu de critiquer Mourad Boudjellal, vous devriez vous en prendre à vos propres dirigeants, incapables de se remettre en question après chaque finale perdu (à part celle de 2010, volé) !
Alors, vos réflexions vous pouvez vous le mettre où je le pense !
Tu perds ton temps, Mourad ferait de l’esclavagisme que certains ici trouveraient ça normal.
Ceci écrit, il est bien risible le Mourad, donneur de leçon
Oh minot on te tolere ici alors reste a ta place et redescend 1 peu!!!!
Unescon le retour.
Si mes souvenirs sont exacts, quelqu’un ici t’avait proposé un rdv à Londres pour une explication de texte et tu t’es chié dessus…
Alors change pas tes habitudes, continue à te chier, mais chez toi stp.
Je pense, peut être à tort que le président oublie dans le montant des subventions les aides indirectes fournies par la ville de Toulon : location du stade, salaire des jardiniers etc, charges diverses supportées par le contribuable toulonnais et qui ne font pas l’objet d’un virement bancaire. Il convient de reconnaître que le tissu économique de l’agglomération étant restreint, l’aide des collectivités locales est indispensable.
C toi qui est rusible!meme lermeth il en veut plus de nalaga! Alors tes remontrances tu peu te les mettre ou je pense…
Boudjellal moi je l aime! Bien qu il ai de gros défauts il a surtout d enormissimes talents de président! Le meilleur en France au niveau des clubs pro de sport! Y a rien d autre a dire !
Malheureusement vous n’avais pas compris mon message ! Dommage !
Comme j’ai dis c’est très bien joué le coup de mourad sportivement !
D’ailleurs je comprend lhermet qui na pas voulu le reprendre après nous l’avoir mise a l’envers !
Je suis simplement surpris qu’il parle d’humanisme des instances quand lui n’en fait pas.
Malheureusement, le sport pro à outrance ne respecte pas l’humain. Là-dessus je te rejoins.
De son côté Boudjellal casse le contrat de Burden dont on a très peu eu à se plaindre et ne renouvelle pas Smith et Wulf qui ont épousé des toulonnaises alors je trouve la leçon très mal placée…