Mourad Boudjellal: « Les joueurs doivent avoir une vie sociale »

Mourad Boudjellal: « Les joueurs doivent avoir une vie sociale »

23 décembre 2014 - 10:42

4 Commentaires

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SVAPQRXXQ903_LB_RCT TOULOUSE.jpgLes joueurs du Top 14 sont dans l’obligation de se reposer jusqu’au 26 décembre, deux jours avant la première journée de la phase retour. Comment se préparer convenablement dans ces conditions ?

« Les joueurs n’ont pas de programme individuel particulier à suivre pendant ces trois jours. Ah, si ! Mardi matin : foie gras ; mardi après-midi : huîtres ; et, le soir, vin blanc pour faire passer tout ça », s’amuse Laurent Travers. L’entraîneur du Racing-Métro ajoute aussitôt : « L’idée, c’est qu’ils se ressourcent. »

En mai dernier, l’Union des clubs professionnels de rugby (UCPR) et Provale, le syndicat des joueurs, ont signé un accord stipulant que les clubs devraient donner quatre jours de vacances obligatoires aux joueurs, du 22 au 25 décembre. Après que plusieurs d’entre eux ont donné l’impression de découvrir cette période de congés « forcés », les clubs ont finalement obtenu la semaine dernière de pouvoir s’entraîner hier. Mais certaines équipes n’en ont rien fait, les joueurs ayant pris depuis longtemps leurs dispositions pour les fêtes de Noël.

À Toulon, par exemple, les champions d’Europe et de France étaient en vacances dès l’issue de la rencontre victorieuse bonifiée face à Lyon (30-6), samedi soir. Une décision prise très en amont. « Les joueurs doivent avoir une vie sociale, c’est normal qu’ils puissent passer Noël en famille, estimait Mourad Boudjellal, le président du RCT, il y a quelques semaines. On a intégré ces cinq jours de vacances depuis longtemps. » Les Varois, leaders du Top 14, récidiveront la semaine prochaine, avant de jouer à Montpellier le 3 janvier.« On ne reprendra l’entraînement que le vendredi, ce que j’avais promis aux joueurs en cas de victoire avec bonus contre le LOU, explique Bernard Laporte, le manager du RCT. Sans doute que Montpellier s’entraînera plus que nous, mais c’est notre choix : la saison est longue, on veut durer. »

À Montpellier, justement, le capitaine Fulgence Ouedraogo semble s’interroger sur le bien-fondé de cette semaine de travail raccourcie : « Toute la difficulté est d’être prêts sans pouvoir vraiment se préparer puisque nous sommes obligés d’attendre vendredi pour nous entraîner à nouveau. »

SPEDDING : « JE VAIS FÊTER NOËL EN SALLE DE MUSCU »

Dans d’autres clubs, on a bossé, hier. Au Racing-Métro, par exemple, ou encore à Brive ou à Bayonne. À Bordeaux aussi, où le manager Raphaël Ibañez raconte :« On a dû s’adapter et trouver un nouvel équilibre puisque nos deux grosses journées habituelles de travail, le mardi et le jeudi, seront neutralisées pour les congés. On a donc avancé au dimanche ce que l’on fait habituellement le lundi, et au lundi 22, ce que l’on aurait fait le mardi 23 sans ces congés. » Avant une coupure de trois jours, les Girondins ont donc vécu une journée « consistante » hier. « Et vendredi, reprend Ibañez, on fera une journée continue également. En termes d’équilibre, cette semaine ne sera pas idéale, mais on va faire avec. »

Comme tout le monde, quoi. « Évidemment qu’un entraîneur aimerait avoir ses joueurs plus de deux jours pour préparer un match, mais c’est la même chose pour tout le monde, donc ça ne me gêne pas », avoue Bernard Laporte. « Ce qui est important, c’est l’équité sportive dans la préparation », abonde Nicolas Godignon, coach de Brive. « J’espère que tout le monde va jouer le jeu et ne va pas s’entraîner. Mais je ne tiens pas à faire de polémique sur le sujet », glisse le manager d’Oyonnax Christophe Urios, l’air de rien, histoire de…

Ne pas s’entraîner en commun, O.K. Mais individuellement ? On imagine mal les joueurs prendre cinq kilos en trois jours et glandouiller sur le canapé en regardant les bêtisiers de Noël à la télé. « Il va falloir profiter de la famille et c’est quelque chose d’important. Mais on est de grands garçons, il ne faut pas faire d’excès, prévient Jean Monribot, troisième-ligne de Bayonne. On ne peut pas s’arrêter totalement pendant trois jours. »

« Moi, je vais fêter Noël en salle de musculation »,pouffe son coéquipier Scott Spedding. L’arrière des Bleus songe même « à savourer les fêtes à un autre moment, peut-être en juillet avec la famille ». Plus sérieusement, il dit : « Il faut essayer de trouver une balance entre les deux. » Et se reposer.D’ailleurs,Godignon remarque : « Pour le match à Bordeaux, on va avoir de la fraîcheur. En revanche, on va manquer de préparation et les risques de blessures peuvent être plus importants. » Voilà la grande interrogation après cette mini-coupure : la fraîcheur mentale emmagasinée au pied du sapin fera-t-elle plus ou moins de bien que deux ou trois jours de plus passés sur les terrains d’entraînement ? Réponse dimanche.

Source: lequipe.fr

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4 Commentaires

  1. mad83 23 décembre 2014 at 13h- Répondre

    Giteau fait des sprints avec le préparateur anglais en ce moment sur le synthétique a berg ça à l air d aller

  2. fred83 23 décembre 2014 at 13h- Répondre

    L ‘hygiène de vie est important si les joueurs veulent avoir des carrières plus longue, donc attention au piège de la gourmandise!!! Bonnes fêtes en famille et allez Toulon

  3. PatCracker 23 décembre 2014 at 14h- Répondre

    Sachant que lorsqu’on arrête le sport intensif de haut niveau, on se prend vite fait, bien fait 10kg… On peut toujours aller courir 4 à 5 fois une heure par semaine, ce n’est qu’un remplacement minimum par rapport à l’activité physique intensive d’avant. Et ce, tout en faisant attention aux éventuels excès de gamelle, et bien malgré ça pas le choix, on doit prendre la taille au dessus en pantalon.

  4. rem 23 décembre 2014 at 16h- Répondre

    Spedding tu as le melon qui grossi de jour en jour 🙂