Invité sur le plateau d’iTélé vendredi dernier, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué les nombreuses absences des internationaux durant la saison.

Selon lui, le calendrier doit être entièrement repenser et les Fédérations devraient dialoguer davantage avec les clubs. Ainsi, Mourad Boudjellal préfère jouer deux fois par semaine à deux reprises plutôt que de jouer sans les internationaux. Extrait:

« On est indemnisé pour les joueurs français quand même. Mais déjà, il y a le problème du Tournoi des Six-Nations où il y a sept dates alors que cela pourrait être réduit à cinq. On a onze matches pour l’équipe de France dont six qui sont des tests et qui sont donc des matches amicaux. On pourrait peut-être reconcentrer tout cela. Ce qui me gène aussi dans le rugby, c’est que lorsqu’il tombe des grêlons on joue au rugby, et dès qu’il commence à faire beau et que les beaux jours arrivent on arrête et on se met en vacances. Il y a tout un calendrier a repenser. Je pense aussi qu’il vaut mieux des situations que l’on gère que des situations que l’on subi. Il vaut mieux que l’on joue une ou deux fois dans l’année deux fois dans la semaine et à l’entraîneur de décider s’il va faire tourner ou pas. Mais ce sera au moins une situation qu’il pourra gérer au lieu d’une situation qu’il subira. »

Par ailleurs, Mourad Boudjellal estime que le nombre d’équipes de l’élite du championnat Français devrait augmenter, afin que le rugby puisse se développer. Extrait:

« Non 14 équipes ce n’est pas assez. Le rugby a besoin de se développer et on va devoir s’ouvrir à d’autres villes, à de grandes villes. Mais on a aussi besoin de nos villes traditionnelles pour exister. Quatorze équipes, ça ne suffit pas. Des fois, on reste deux ou trois mois sans jouer à Mayol. C’est dur, c’est long. La problématique que l’on se pose, c’est pour 10% des effectifs. Il y a 80 à 90% des joueurs qui n’ont pas de problème de calendrier. Il y a une vraie réflexion à avoir entre les Fédérations et les clubs. Les clubs ne sont pas invités à la table lorsqu’on fait les calendriers internationaux. S’il pouvait y avoir un peu plus de discussion entre les clubs et les Fédérations, on n’aurait peut-être pas l’impression d’être les cocus du calendrier. Aujourd’hui, ils prennent leur date et nous, on prend ce qui reste. »