Récemment, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a été mêlé à une affaire de SMS.

Selon l’EPCR, le patron du RCT aurait envoyé un message injurieux à l’un des commissaires de la société organisatrice de la Coupe d’Europe, impression d’écran à l’appuie.

Dans la foulée, le président Varois a porté plainte contre X au commissariat de Toulon. Il se défend fermement d’avoir envoyé un quelconque SMS à ce commissaire qu’il ne connaît d’ailleurs même pas.

Interrogé ce mercredi après-midi à ce sujet en conférence de presse, Mourad Boudjellal a annoncé qu’il allait donner ses deux portables au procureur afin qu’il les examine. Extrait:

« Mardi, je donne mes deux portables au procureur. Le procureur s’est saisi de cette affaire et il va fouiller dans mes deux portables. Je suis totalement serein. Mardi, une fois qu’on aura établi que je n’ai jamais envoyé de texto à personne, il faudra qu’ils expliquent comment ils font pour recevoir des textos qu’on n’envoie pas. Après, il y a peut-être une autre théorie: peut-être que le Mossad et la CIA se sont emparés de mon portable à distance afin d’envoyer un texto à l’EPCR. Ou alors c’est peut-être le KGB, après avoir influencé les élections Américaines et avoir fait élire Donald Trump, peut-être qu’ils se sont dits qu’ils allaient embêter l’EPCR et Mourad Boudjellal. Mais c’est flatteur si c’est ça ! Je ne pensais pas qu’on était à ce niveau. »

Par la même occasion, le président du RCT a évoqué sa convocation en Commission de discipline pour avoir comparé les juges de l’EPCR à des mormons. Extrait:

« Ce que j’ai pu dire, ça ne concernait pas l’EPCR. Je n’ai pas dit que l’EPCR trichait, j’ai simplement donné mon avis sur leur côté psychorigide. Cela les a vexés. Mais la vexation n’est pas un élément de droit. C’est ce qui nous différencie, à savoir la liberté d’expression. Je fais partie d’un pays où des gens sont morts pour la liberté d’expression. C’est ce qui fait la richesse de ce pays: on peut dire ce que l’on veut, on peut s’exprimer dans une totale liberté, sans avoir une police de la pensée, pour le moment du moins. Ils doivent respecter notre façon de penser à nous car c’est notre ADN. En tant que Français, nous sommes comme cela. La liberté d’expression fait partie intégrante de notre culture et ce n’est pas négociable. Il faut qu’ils le comprennent. S’ils sont vexés tant pis. Ils ont cas me répondre et me dire que je suis une bille car je n’ai rien gagné depuis trois ans avec le budget et la masse salariale que j’ai. Ils peuvent. Cela me vexera mais ça ne sera pas un fait de droit. »

Par ailleurs, Mourad Boudjellal a pesté contre le fait de recevoir uniquement des mails et courriers de l’EPCR en Anglais. Selon lui, il s’agit d’un gros manque de respect. Extrait:

« Il faut qu’ils apprennent à nous respecter car ils nous manquent de respect. Je reçois 10 mails par jour de leur part, mais en Anglais. Je réponds à ces mails: « merci de nous respecter ». Le moindre des respects est d’écrire dans la langue maternelle de la personne que l’on convoque pour qu’elle puisse éventuellement préparer sa défense dans la langue qu’elle maîtrise le mieux. Nous sommes des citoyens et ce sont des sujets. On n’a peut-être pas la même conception des libertés, mais on écrit en Français point barre. Si audience il y a ce sera en Anglais s’ils le souhaitent. Mais la défense se passera en Français. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal ne manque pas de recadrer l’EPCR au sujet de cette sombre affaire de SMS et exprime ses craintes à l’approche du quart de finale Européen contre le Munster. Extrait:

« Celui qui reçoit des textos plus vite que son ombre, il se dit victime et il instruit le dossier. Rappelons que dans un pays où nous sommes des citoyens et pas des sujets, quand on est victime on ne peut pas instruire un dossier. On ne peut pas être juge et partie. Ce sont les bases pour l’équilibre d’un pays et de la justice. Je dis cela avec beaucoup de calme, mais ce match contre le Munster m’inquiète. Et je répète qu’il n’y a pas que les Anglais qui sont actionnaires de l’EPCR. Les Français le sont aussi. Et le fait qu’on ne parle qu’Anglais montre qu’on ne se fait pas vraiment respecter et que l’on n’est pas bien représentés. »