Voici Bernard Goutta, 3e ligne à vif, d’âme et de foi, qui n’a jamais reculé lorsqu’il luttait pour le sang et l’or, aujourd’hui entraîneur des avants catalans. Écoutons-le… « C’est un match historique pour l’Usap… Mais la fête ne sera belle que si l’on gagne ! ». Bien parlé ! Tout est dit ! D’une fierté à honorer, d’un orgueil à assouvir. Les Perpignanais ont la voie toute tracée : celle de l’honneur de la « race ». Ils seront huit issus de cette terre et de ce club à débuter ! En face, ils seront quatre… Français et un seul Toulonnais (Emmanuelli).

D’ailleurs, voilà Philippe Saint-André, dégaine de Droopy croisé de griffon Korthal, qui se pointe. Ancien ailier-sanglier, aujourd’hui head-coach matois (C’est qu’il est passé par l’Angleterre), il actionne les grosses cordes de la cloche à message, entre couvre-feu, ou ratire… coquins, et matines : « Les bookmakers catalans nous accordent 15 % de chance… C’est Perpignan qui est archi-favori et qui a donc tout à perdre. Mais nous ne voulons pas qu’ils soient les bouchers et nous les agneaux ! »… Comme s’il y avait des bookmakers catalans et des agneaux sur la Rade.

Le ton est donné. Car outre les trente belligérants, il y aura dans l’enceinte du stade olympique de Barcelone 32.000 Catalans, 12.000 Toulonnais et quelque 11.000 aficionados, par l’odeur alléchés.