Le Rugby Club Toulonnais s’est incliné à domicile contre Edimbourg, ce samedi après-midi au Stade Mayol à l’occasion de la cinquième journée de la Coupe d’Europe (17-28).

Interrogé en conférence de presse, le manager Varois Patrice Collazo n’a pu que constater l’écart de niveau entre les deux formations.

Ce-dernier estime que ses joueurs se sont trop vite écroulés en seconde mi-temps. Extrait:

« On a eu la volonté de bien faire, on a fait une belle entame de match. La première mi-temps se tient dans les intentions et l’intensité. Mais après, on s’écroule trop facilement dans l’aspect mental. On fait une mauvaise réception de renvoi, un ballon perdu sur le renvoi de la deuxième mi-temps et essai derrière… Alors que c’est un ballon qui est hyper-facile à négocier. A partir de là, il y a 10 ou 15 minutes où on décroche mentalement et totalement. On est passifs, on subi les assauts d’Édimbourg. Par moment on arrive à remettre un peu à remettre la main sur le ballon lors de quelques actions et on arrive à être dangereux. Puis quand on est dangereux et que l’on traverse le terrain sur 80 mètres, on prend un essai derrière de 90 mètres. Voilà. C’est une belle équipe d’Edimbourg, mais on s’écroule trop facilement. Chaque erreur est payée cash. A partir de là, l’équipe a du mal à refaire surface face à une formation qui est deuxième de sa conférence. Nous, on cherche la confiance dans notre championnat… Le contraste est encore saisissant comme le week-end dernier malheureusement pour nous, encore. »

Il évoque une deuxième mi-temps très compliquée à négocier pour ses joueurs où ils ont subi pendant presque 40 minutes. Extrait:

« On marque deux fois, on est présent, on domine les impacts quand on a le ballon. Après, on a une fin de mi-temps où on commence un peu à les regarder jouer, on s’engage moins. A la mi-temps on rentre devant. Mais après, il y a cette entame de deuxième mi-temps… On a passé la deuxième mi-temps constamment chez nous dans nos cinq mètres. On en est jamais sorti ! Le peu de fois où on en est sorti, une erreur défensive nous a renvoyée dans nos 5 mètres sur du jeu au pied. Ensuite, on a pris des essais… Ce jeu au pied rasant dans le dos de la défense, je me demande encore comment on a défendu. On a engagé, on a fermé alors que l’on était en surnombre. Il n’y avait pas besoin de fermer. L’équipe se délite et se démobilise. Ce qui est chiant, c’est que dès que l’on joue et que l’on prend de la profondeur, on les a mis en difficulté. Dès qu’on met de la vitesse et que l’on retrouve nos systèmes de jeu avec des trois-quarts profond… Mais l’équipe se délite. On fait des bonnes choses avec de bons mouvements quand on touche les extérieurs. Mais le symbole du match c’est cet essai de 90 mètres que l’on prend alors que l’on doit marquer. On va essayer de trouver des points positifs dans les attitudes. »

Pour conclure, Patrice Collazo estime que le problème du RCT n’est pas individuel mais collectif. Il précise que dès que ses joueurs prennent des initiatives, ils arrivent à mettre en danger l’équipe adverse. Extrait:

« Il y a des satisfactions mais collectivement c’est compliqué. Notre problème aujourd’hui ce n’est pas l’individu mais le collectif. On est border line dans beaucoup de choses et effectivement, dès que l’on est contrarié et que l’on se fragilise, j’ai 15 joueurs qui plongent mentalement. On se le rend compliqué ce match. Mais quand on prend des initiatives… Les Ecossais n’ont pas été dominateurs dans les impacts. Ils subissaient un peu. Défensivement, quand on engage et quand on prend bien la largeur, ils subissaient aussi. Dès qu’on a commencé à relâcher notre intensité, là par contre ils se mettent très vite en route surtout sur les extérieurs. Tout va très vite ensuite. A la mi-temps, tout était encore jouable, mais notre entame de deuxième mi-temps nous fait plonger. Le seul moment où on sort la tête de l’eau, c’est lors de la traversée de Louis Carbonel. Et derrière on prend un turnover de 90 mètres, on revient sous nos poteaux, on gamberge et on subit. »