Le Racing 92 s’est incliné à domicile contre Montpellier, ce samedi à l’occasion de la 25ème journée du Top 14.

Interrogé via L’équipe à l’issue de la rencontre, le manager Francilien Patrice Collazo est revenu sur cette désillusion.

Il peste contre le manque de combativité de ses joueurs. Extrait:

Il y a quelque chose d’intangible au rugby, c’est le combat, c’est la collision, c’est la ligne de front. Quand une équipe, réduite à quatorze, remporte le match, c’est qu’elle a gagné le combat, c’est qu’elle a gagné les collisions, c’est qu’elle a gagné la ligne de front…

Nous n’avons pas concrétisé nos occasions, et c’est sans doute parce que nous n’avons pas fait ce qu’il fallait en amont. On a joué sur des fulgurances, des inspirations mais la réalité, c’est le pragmatisme. Les Montpelliérains nous ont été supérieurs dans les phases de conquête, de combat, dans le « un-contre-un ». À quatorze, ils sont allés chercher un truc. Il faut leur reconnaître ça.

Il estime que son équipe a déjoué. Extrait:

Il y a des intentions, des occasions qu’on ne concrétise pas. C’est un bras de fer durant lequel on ne marque pas, on ne se met pas collectivement en ordre de marche, il n’y a pas cette excitation collective qu’on a vue sur la première action (essai de Chavancy, 3e).

Après ça, on a déjoué. On avait toute la possession, et puis Montpellier a repris le score (7-7 à la 11e). On a ensuite loupé une belle occasion d’essai (28e) tout fait. Là, j’ai senti qu’on ne lâchait pas les coups. Oui, on a marqué un bel essai (Le Garrec à la 38e après une relance de Naituvi), mais on a installé Montpellier, qui était bon sur les ballons portés, sur les touches, en mêlées, au sol. Qui a ferraillé. On a pas été agressifs en défense, on a pris des séquences dans l’axe. On a voulu reculer le ballon un peu trop, c’est-à-dire jouer en profondeur alors qu’ils avaient des montées défensives rapides.

Pour conclure, il se dit affecté pour ses joueurs étant donné que le Racing 92 ne se qualifiera pas dans le top 6. Extrait:

Je suis surtout touché pour les mecs, pour le club, parce que ce sont des journées un peu particulières. Et aussi parce qu’on avait quelque chose à aller chercher, cette saison (une huitième, voire une sixième place). On a une bonne équipe sur le papier mais il faut la transférer sur le terrain. Et après y mettre de la passion, de l’affect…

Samedi, on pouvait s’offrir une belle fin de saison et on a pas su tout connecter. On a encore un match à préparer le week-end prochain. Comme on finira la saison, on commencera l’autre. Si on finit bien, on se créera les conditions pour bien débuter la prochaine saison. Je vais bien m’attacher à ça. Et ça passera par un gros match à Lyon.