Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est présenté en conférence de presse ce jeudi après-midi pour évoquer le match perdu contre Agen samedi dernier, mais également la réception de Pau, programmée samedi après-midi à Mayol.

Dans un premier temps, ce-dernier a expliqué que le long retour d’Agen en bus a permis au groupe de faire un point sur la situation. Il l’affirme: des vérités ont été dites. Extrait:

« Le retour en bus a été très long. C’est bien car on a pu bien réfléchir. Lundi, on a posé tout cela pour analyser la situation. Puis on a préparé la venue de la Section. Cela fait du bien, à certains moments, de se dire certaines vérités même si ce n’est pas facile à entendre. A un moment donné, c’est nécessaire d’arrêter de parler et d’expliquer, mais de dire où on en est, quoi et comment. D’accord il y a l’aspect technique et stratégique, mais le rugby reste surtout une histoire d’attitude et d’envie. Agen nous l’a bien montré le week-end dernier. A partir de là, si on ne met pas cela, derrière il n’y a pas de stratégie, il n’y a rien du tout ! On peut parler de rien du tout. »

Le technicien Varois confirme que ses joueurs n’ont montré aucune envie contre Agen. Pour lui, son groupe n’a pas du tout joué en équipe. Extrait:

« On peut mettre beaucoup de choses en place, mais si on n’y met pas la dimension mentale… Le rugby reste un sport d’envie. Si on n’a pas envie ou si on a moins envie que l’adversaire… Contre Agen, on n’avait vraiment pas envie. A partir du moment où on n’a pas envie, on n’existe pas dans ce jeu. On est tombé sur une équipe d’Agen qui avait très envie. Et nous sur la première mi-temps on n’est pas invité. On fait illusion sur la deuxième mi-temps. Mais le déficit de la première mi-temps nous plombe dans l’attitude et dans tout ce que l’on entreprend. Ça plombe toute l’équipe. A partir de là, il y a des réactions individuelles un peu sporadiques. Mais ce n’est pas une équipe. On n’a pas joué en équipe ce week-end. On n’a pas joué pour ce que l’on représente, à c’est-à-dire le Rugby Club Toulonnais. A partir de là, la sanction est immédiate et sans appel. Ce n’est pas beau à voir. »

Il en profite pour prévenir ses joueurs: ceux qui subissent la situation sans réagir ne seront plus alignés. Extrait:

« A la mi-temps, je leur ai dit qu’il n’y avait rien à analyser. On a rien gagné, on a rien entrepris, on n’a pas gagné une seule collision. Dans la détermination on n’existe pas. Je leur ai dit les vérités et elles ne sont pas toujours bonnes à entendre. Certains acceptent. Mais quand on accepte, il faut savoir avoir une réaction derrière. Ce qui me dérange c’est que l’on est à réaction et pas à action. Il y a d’autres joueurs qui subissent. Ce qui est sûr, c’est que je ne vais pas utiliser les joueurs qui subissent. Maintenant, la saison est suffisamment avancée. Il y a des équipes derrière qui nous mettent la pression. »

Pour conclure, Patrice Collazo regrette qu’un grand nombre de ses joueurs ne donnent pas le minima sur le terrain. Extrait:

« Quand on vient jouer à Toulon, il y a des standards minima. Force est de constater que beaucoup ne sont pas entrés dans ce minima et ce quota. A partir de là, l’équipe n’existe pas. On ne peut pas gagner contre le Stade-Français ? Tout le monde dit que contre le Stade-Français c’est un miracle. Oui, mais on y croit pendant 82 minutes. Alors pourquoi y croire contre le Stade-Français jusqu’à la fin, se battre et donner une image positive du club et de l’équipe, puis être totalement transparent à Agen sur ce qui nous a fait gagner contre Paris ? Une fois qu’il y a l’envie on peut parler de stratégie. Bizarrement, Agen n’a pas fait tomber de ballon. Quand vous vous préparez dans la tête à avancer et à gagner chaque impact, à déplacer le ballon et à avoir des convictions… Le problème, c’est que nous nous n’avons eu zéro conviction et zéro détermination. »