En ce jour de match, le président de l’association de supporters des Mordus, Patrick s’est exprimé pour livrer son sentiment à l’aube des phases finales.

Ce-dernier croit dur comme fer en une merveilleuse fin de saison du Rugby Club Toulonnais. A lire ci-dessous:

« Jour de match.
Voilà nous y sommes, la fin approche, nous entrons dans cette rugbystique période printanière bénie qui nous a tellement souri et apporté de bonheur ces dernières années.

Nous pressentions tous que cette saison post Laporte serait difficile et compliquée et nous n’avons pas été déçu car rien ne nous aura été épargné: des managers en veux tu en voilà, des blessés en pagaille, des non matchs, des défaites à la piaule. Tous les grands spécialistes médiatiques de ce sport annonçaient avec jubilation notre déclin, notre fin de cycle: de Chabal à Lievremont en passant par Lafond, tous y sont allés de leur petit commentaire acide avec délectation.

Oui mais voilà, malgré tout ces aléas et ces tracas nous sommes toujours là, bien vivant, tel le phénix renaissant de ses cendres. Aujourd’hui potentiel quatrième d’un Top 14 serré comme jamais, rappelant par la même occasion à ceux qui l’avaient oublié que c’est maintenant que les matches comptent vraiment et pas en septembre, en décembre ou en février.

Donc en cette saison considérée de transition, l’ambition minimale réclamée par le président était une place dans les six, c’était même presque vital, et bien c’est déjà fait et cela même quel que soit le résultat de ce soir. Mais l’appétit venant en mangeant comme l’affirme le proverbe, pourquoi, maintenant libéré de cette pression, ne pourrions-nous pas ambitionner un peu mieux ? Après tout, nous ne sommes plus qu’à trois matchs du Stade de France, et tous ou presque à la piaule. Notre jeu ayant tendance à se bonifier de match en match et la confiance étant visiblement revenue, pourquoi le peuple toulonnais s’interdirait-il aujourd’hui de rêver encore un peu plus ?

Alors commençons par l’adversaire du jour, les ambitieux Palois, l’équipe qui avec Lyon compte sans doute le plus d’anciens illustres Toulonnais. Ne doutons pas qu’ils voudront nous faire regretter amèrement leur départ, ils s’en épanchent d’ailleurs pour quelques-uns dans la presse, comme s’ils faisaient semblant d’oublier qu’il ne suffit pas de faire les fanfarons dans les journaux pour gagner à Mayol. Honnêtement, sans leur faire injure, si nous commençons à trembler à la maison pour un match de cette importance qui plus est contre Pau, c’est que le RCT n’est plus le RCT et que sa place n’est sûrement pas dans le dernier carré.

Alors recevons les comme il se doit, sans excès de confiance, sans être présomptueux, respectons les, mais puisqu’ils sont ambitieux, prouvons leur que la marche est encore un peu trop haute pour eux et que gagner chez un triple champion d’Europe n’est pas donné à tout le monde. Que l’on retrouve aussi pour l’occasion un Mayol de feu, celui des phases finales, en prévision de ce qui va, nous le souhaitons tous, nous attendre encore dans quinze jours contre Castres et la semaine d’après au Vélodrome.

J’ai le sentiment que l’on peut créer une belle et agréable surprise en cette fin de saison, une voie presque royale se présente à nous et elle débute aujourd’hui avec ce véritable 8ème de finale. Une pensée pour le petit Belleau qui fera enfin ses grands débuts de titulaire aujourd’hui à Mayol, pas vraiment un cadeau pour ce match important mais totale confiance en lui et en son talent et pour le retour également de James O’Connor que nous retrouverons avec plaisir dans le rôle qui lui convient le mieux: celui de joueur de rugby pour palier l’absence d’un Nonu en pénitence.

Alors moi en ce week-end d’élection, pas d’hésitation, c’est pour Toulon que je vote. Parce que Toulon ! »