Ce samedi soir, le Rugby Club Toulonnais défie le CA Brive à l’occasion de la 19ème journée du Top 14.

Le président de l’association de supporters des Mordus, Patrick a évoqué cette rencontre à venir. Il nous parle de ses craintes et de ses espoirs au moment de défier l’armée Corrézienne.

A lire ci-dessous:

« Que faut-il espérer de ce périlleux voyage en Corrèze ? A ce jour, pas grand chose je le crains, tant je ne sais plus trop quoi penser de notre équipe. Je n’ai plus, à l’heure actuelle, aucune certitude ni aucune confiance tellement les raisons d’être déçu ont été nombreuses cette saison à l’extérieur, nos performances ayant été trop souvent pitoyables jusqu’à aujourd’hui.

J’aimerais pourtant imaginer qu’après l’infamant camouflet du match aller, un salvateur sentiment de revanche anime enfin les nôtres, mais là encore, j’ai trop souvent vainement cru à un sursaut d’orgueil cette saison pour encore en rêver. Et pourtant, malgré tout, il faudra bien qu’un jour ils se réveillent enfin, car le talent, nous le savons tous, ne manque pas dans cet effectif. Ils ont en plus bénéficié de quinze précieux jours réparateurs pour peaufiner leurs lancements, huiler enfin leur jeu de ligne, soigner leur conquête, travailler la touche, la défense, et cerise sur le gâteau: François Trinh-Duc revient. Cet ensemble d’éléments positifs pourrait laisser espérer peut être enfin un résultat heureux .

Cette fois ci encore, c’est un programme sans grosse surprise qui nous attend. Brive, inutile de les présenter, de faire un dessin ou d’être un grand technicien pour savoir ce qui nous y attend et ce qu’ils vont nous proposer. Le nombre de pénibles composant cette équipe laisse présager la tournure que vont prendre les hostilités. Ribes et Mela entre autre, vont faire ce qu’ils savent faire de mieux: provoquer puis faire les marioles comme ils le font si souvent à la piaule. Nous aurons la chance pour une fois d’avoir ce qui se fait actuellement de mieux au sifflet, alors laissons-les faire et ne tombons pas dans le piège de la provocation qui va certainement, comme d’habitude, nous être tendu. Alors, nous n’aurons encore une fois aucune excuse si nous n’y sommes pas préparés, le combat, le combat et le combat seront les trois priorités de ce match, car la guerre en conquête, voilà le programme annoncé et prévisible, d’autant que les conditions climatiques annoncées s’y prêtent parfaitement. Mettre ses coroñes sur le pré, le casque à pointe dans les rucks, une défense hermétique, de la discipline – Germain oblige – et alors là, et seulement là, nous aurons l’espoir de pouvoir exister. Sans ces ingrédients indispensables, aucun salut envisageable.

Aujourd’hui le temps presse, le droit à l’erreur terminé, les jokers grillés, les jérémiades sont exclues, la meute des poursuivants ambitieux est à nos trousses. Même Pau désormais nous fout la trouille, je crois rêver. Alors pas d’arrangement, seul un point minimum et plus si affinité sera un résultat tolérable. Le staff nous avait annoncé un Toulon en ordre de marche pour le mois de mars cela tombe bien car nous y sommes. Il est grand temps de démontrer les progrès promis et de stopper également ces pathétiques déclarations d’avant-match paraissant si souvent ridicules après coup, lorsqu’on annonce qu’on se déplace pour gagner et l’on se vautre lamentablement ce qui nous est malheureusement trop souvent arrivé cette saison. Alors par pitié fermons notre gueule, jouons, gagnons et parlons après, cela sera plus prudent et crédible.

Pour enfin égayer l’actuel quotidien morose du pauvre supporter toulonnais, cela ne serait pas du superflu par les temps qui courent, quotidien encore un peu plus assombri par la malheureuse affaire O’Connor venue entamer encore un peu plus notre moral et ternir notre saison.

Bref les raisons de chanter et de rigoler deviennent diablement rares sur la rade. Pourtant, un résultat favorable et tout serait relancé, il nous ferait rentrer dans une spirale positive et ramènerait ce regain de sérénité et de confiance qui nous font tellement défaut pour l’instant. Pour cela il faudra sacrément élever notre niveau par rapport à celui affiché contre le LOU si nous voulons éviter une énièmes désillusion.

Alors, comme d’habitude, nous allons encore et toujours y croire, prêt à souffrir et pousser avec eux, parce qu’on le sait maintenant: ici tout est différent et parce que Toulon tout simplement.

Patrick des Mordus »