Patrick Wolff évoque le salary cap et les gros clubs qui le dépassent

Patrick Wolff évoque le salary cap et les gros clubs qui le dépassent

1 novembre 2016 - 9:59

5 Commentaires

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Patrick_Wolff__c__Eric_Bretagnon___DppiLors d’un entretien accordé au Midi Olympique, Patrick Wolff, ex-vice président de la Ligue Nationale de Rugby a évoqué le sujet du salary cap en Top 14.

Il explique assumer totalement la création du salary cap. Selon lui, il s’agit d’un moyen temporaire pour éviter un trop grand déséquilibre au sein du championnat Français. Il avoue que les présidents de clubs ont du mal à le comprendre. Extrait:

« J’assume ce salary cap. J’ai beaucoup travaillé dessus, bien avant l’arrivée de Paul Goze ou de Pierre-Yves Revol. Mais j’ai toujours dit que le salary cap était un bon moyen d’attendre, pas une solution durable. Pourquoi ? Il présente l’intérêt de freiner les développements les plus excessifs mais il ne résout en aucune façon le fait que certains modèles économiques sont structurellement déficitaires et sans limite. Le salary cap avait pour vocation d’attendre la mise en place d’un système qui oblige l’équilibre d’exploitation. Dans un sport, si vous éliminez les concurrents, vous vous retrouvez seuls et vous avez tué le produit. Ils appartiennent à une communauté et il est dans leur intérêt de trouver un équilibre entre leurs ambitions personnelles et celles de la communauté. Mais c’est très dur de leur faire intégrer cette logique. Il faut du temps. Vous n’empêcherez jamais un président de rêver. »

Par ailleurs, Patrick Wolff affirme que les clubs qui dépassent le salary cap le dépasse de peu seulement. Extrait:

« Il ne faut absolument pas s’imaginer que ceux qui se baladent au-dessus du salary cap sont à des années-lumière de la limite. C’est le mec qui conduit à 145 sur l’autoroute, quand la vitesse est limitée à 130. Ça agace les copains de ce petit milieu, parce que ça leur permet de se piquer les joueurs entre eux. »

S’il ne cite aucun club précis, il avoue que ce sont les gros clubs qui sont susceptibles de dépasser la barre des 10 millions. Extrait:

« On pense évidemment aux plus gros clubs. Attention, je ne suis pas contre ces investissements ! Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi nous devrions nous priver de faire venir des stars étrangères. Ce serait idiot. Pour une fois que la France est en situation dominante… Quand on a Wilkinson, Carter ou Giteau qui viennent, je préfère m’en féliciter. »

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5 Commentaires

  1. Pedrovince83 1 novembre 2016 at 10h- Répondre

    Il ne parle pas du détournement du salary cap par des clubs qui passent par des entreprises écran pour rémunérer certains joueurs en toute impunité.

  2. Aurélien 1 novembre 2016 at 10h- Répondre

    Ouais fin grâce à ses conneries la France ne l’est déjà plus dans une situation dominante. On voit aujourd’hui que les 3/4 gros clubs Anglais int une capacité d’attraction équivalente voire supérieure aux clubs Français sur les grosses stars. Merci le Salary Cap, ça nous manquait de se faire éclater en Coupe d’Europe 🙂

  3. s 1 novembre 2016 at 10h- Répondre

    Wilkinson et Giteau: 2 toulonnais sur les 3 exemples: à partça il n’est pas obsédé par Toulon…
    Là on apprend que le salary cap n’est qu’une phase transitoire avant la vraie réforme. Il se moque de nous?
    Pourquoi est-ce qu’il parle encore ce guignol? Il se présente à une élection?

  4. leto 1 novembre 2016 at 10h- Répondre

    Le mec se contredit totalement… Je cite « Il présente l’intérêt de freiner les développements les plus excessifs mais il ne résout en aucune façon le fait que certains modèles économiques sont structurellement déficitaires et sans limite. Le salary cap avait pour vocation d’attendre la mise en place d’un système qui oblige l’équilibre d’exploitation. »

    Le cas de Toulon est justement celui d’un club qui certes s’est développé très vite mais à l’aide d’un modèle économique viable. Toulouse est depuis longtemps dans cette situation et des clubs comme La Rochelle, Bordeaux… s’en rapprochent avec des investissements modérés et intelligents de leurs présidents.

    Si le but était d’obliger les clubs à avoir des équilibres d’exploitation, la solution était très simple! Interdire ce que font Altrad, Lorenzetti, Savare… et autoriser ce que font Mourad, Bouscatel, Marti… Autoriser les présidents mécènes à n’investir qu’un pourcentage maximal du budget du club. Par exemple si le club a un budget hors injection de capitaux de la part du président de 10M, le président ne peut injecter que 20 ou 25% de ce montant. Cela aurait forcé les clubs à se développer. Bref, ne pas mettre en place un salary cap mais un fair-play financier.

    Là, le salary cap bride totalement les clubs bien gérés au profit des clubs comme Montpellier ou le Racing qui échappent au salary cap via les filiales de leurs présidents. La mesure a été totalement contreproductive, et au lieu de revenir sur leur erreur, ils continuent à taper sur les clubs bien gérés qui génèrent de l’argent et laissent tranquille le Racing ou Montpellier qui eux sont en déficit d’exploitation de manière gigantesque.

  5. Flexionnnnnnnnn 1 novembre 2016 at 11h- Répondre

    Il cite Carter en disant qu’il s’en félicite !! C’est complètement contradictoire avec son discours quand tu sais comment il est payé. C’est typiquement un contrat qui contourne son salary cap.