Peato Mauvaka : « J’aimerais jouer en 10 ! »

Peato Mauvaka : « J’aimerais jouer en 10 ! »

5 mai 2024 - 11:23

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Ce dimanche après-midi à 16h00, le Stade-Toulousain affrontera les Harlequins dans le cadre d’une demi-finale de la Champions Cup.

Interrogé via Sud-Ouest, le talonneur Toulousain Peato Mauvaka s’est confié.

Dans un premier temps, il donne une définition de son poste : le talon. Extrait:

Il doit être bon en mêlée, bon en touche, mais aussi dans toutes les taches de l’ombre : le combat, le fait de gratter les ballons. Ce sont là les bases du jeu… Mais comme je ne joue pas vraiment comme un véritable talonneur, j’ai du mal à parler d’autre chose (rire).

Disons que j’ai un jeu ultra-ouvert : j’essaie de ne pas ressembler aux autres. Ayant commencé le rugby au centre puis en troisième ligne, je suis attiré par le jeu.

Il avoue avoir eu des difficultés à se faire à ce poste de talonneur. Extrait:

J’ai quand même eu du mal à me faire à ce poste. À mes yeux, le talonneur faisait surtout partie de la première ligne. Or en première ligne, c’étaient les gros (sourire). J’ai eu un peu de mal. Et je n’aimais pas la mêlée. Mais j’y ai pris goût. C’est un poste où on a beaucoup de responsabilités, avec la touche et la mêlée. C’est ce qui m’a fait aimer ce poste. En m’entraînant à Toulouse, William (Servat, désormais en charge des avants du XV de France) a fait changer mon regard sur ce poste. À force de me répéter que la mêlée et le combat étaient importants. Je l’ai intégré.

Il indique avoir switché à plusieurs reprises entre le poste de talon et celui de troisième ligne. Extrait:

On m’avait bien dit que si je rentrais au pôle Espoirs, ce serait pour y jouer. Du coup, je jouais au talon au pôle et je repassais en troisième ligne en club. Au début, c’est vrai que je ne voulais pas trop y jouer. Je me contentais donc de faire les touches et les mêlées et, après, je jouais au rugby comme un troisième ligne.

J’ai commencé le rugby à 14, 15 ans en Nouvelle-Calédonie. J’étais à Nouméa dans un club où les juniors s’entraînaient avec les seniors (NDLR, le URC Dumbéa). Or il n’y avait que des golgoths ! Comme je ne savais pas comment jouer au rugby, je faisais tout pour ne pas me faire plaquer quand j’avais le ballon, alors que les autres n’arrêtaient pas de se rentrer dedans. Moi, je cherchais les espaces ou à faire les passes. Ça m’est resté.

Il faut trouver le juste milieu. Mais c’est sûr que j’aime tenter, oser. Je sais par contre que si je ne réussis pas, on va m’engueuler. C’est le risque, mais j’aime cette adrénaline.

Il raconte son enfance et son rapport au rugby lorsqu’il était plus jeune. Extrait:

Je ne regardais pas les matchs, mais je jetais un œil vite fait quand il allumait la télé. Je n’ai jamais eu d’idole, mais j’aimais bien le jeu d’Israël Dagg (NDLR, l’ancien ailier ou arrière international néo-zélandais). Je regardais aussi Sonny Bill Williams avec ses passes. On jouait au volley dans le jardin en bas de chez moi avec mon frère. Et dès qu’on finissait, on faisait un petit « touch » entre nous : on essayait nous aussi de faire des chisteras. Mais je n’étais pas « rugby ». Quand je suis venu à Toulouse, je ne connaissais d’ailleurs rien au palmarès du club : je ne savais même pas qu’il y avait une équipe de rugby (sourire). Je voulais rester en France, mais ce n’était pas mon sport préféré.

Il explique être très proche de sa famille. Extrait:

Elle est très importante. À chaque match, je la représente. Je ne veux pas que mon nom soit sali. Je fais tout pour les représenter du mieux que je peux.

Dans la foulée, Peato Mauvaka concède qu’il aimerait jouer à l’ouverture. Extrait:

J’aimerais bien qu’ils me mettent au centre ! Plus sérieusement, je suis bien au talon. Mais j’aimerais avoir l’occasion de finir un match au centre, ou même à l’ouverture. C’est ça, en fait, j’aimerais jouer en 10 (sourire).

Pour conclure, Peato Mauvaka évoque le fait qu’il ait doublé Julien Marchand dans la hiérarchie, à Toulouse. Extrait:

Elle m’a fait basculer sur un autre niveau. Si j’ai un peu de pression ou que le staff ne m’accorde pas sa confiance, je suis un peu bloqué. Du coup, je ne tente pas grand-chose. Mais dès qu’on me met en confiance, c’est là que j’explose.

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