Clément, Toulon est évidemment une très grosse équipe avec un panel de stars. Ce sera certainement un grand match ?

Nous verrons bien après la rencontre si ça a été un grand match. Ce qui est sûr, c’est que Toulon, depuis quelques années, fait un peu peur à tout le monde. Le club compte dans ses rangs des joueurs de grande classe, qui ont prouvé au niveau international leur valeur. On ne peut être qu’inquiet avant de les recevoir.

En plus de cela, Bernard Laporte apporte sa touche, ce qui rend l’ensemble redoutable. Cette équipe n’est peut-être pas toujours spectaculaire, mais redoutablement efficace, difficile à manoeuvrer.

C’est la meilleure défense du championnat qui se présente au Stadium. Cela a dû vous engager à travailler vos automatismes en attaque ?

Oui bien sûr, nous travaillons, mais comme toutes les semaines. Après, force est de constater que depuis quelques rencontres, on n’arrive pas à finir nos coups. Face à la meilleure défense, ça risque d’être un peu compliqué. Nous allons sans doute devoir réduire la voilure et jouer un peu comme les Toulonnais.

Nous verrons bien la stratégie que nous adopterons. En plus de ça, les conditions météorologiques risquent d’être compliquées. Mais bon, comme les matchs à l’ancienne sont à la mode en ce moment, il y en aura peut-être un au Stadium samedi !

Le Stade Toulousain vient de passer un mois un peu compliqué, qui coïncide avec avec le retour des internationaux ?

Nous avons passé trois mois avec quasiment  les mêmes 22 joueurs : forcément, à la fin, on se trouvait bien sur le terrain. Nous avions pris confiance en réalisant de belles performances en terme de jeu. Nous étions en forme physiquement, ce qui explique un petit trou d’air aujourd’hui.

Nous avons un jeu qui demande beaucoup de disponibilité, aussi bien sur le plan physique que mental. Quand on a un petit coup de moins bien physique, avec en plus un manque d’automatismes matérialisé par le retour des internationaux, ça devient compliqué.

Mais on ne s’affole pas particulièrement. Ça arrive, une saison ne peut pas être linéaire, on ne peut pas être très bon ou très mauvais sur toute la longueur de la compétition. Des hauts des bas, on en a déjà connus. Nous sommes peut-être un peu moins bien en ce moment, mais on va le compenser par du boulot à l’entraînement.

J’espère que tout va rentrer dans l’ordre assez rapidement, car nous avons Toulon, puis la double confrontation aux Harlequins, avant un déplacement à Montpellier. C’est un mois de décembre délicat.

Toulon est donc une équipe que vous redoutez particulièrement ?

Oui, avec Bernard, c’est d’abord une grosse conquête, de l’occupation de terrain et de la défense. Il a toujours dit que si on a ça, c’est déjà 80% du boulot d’accompli. Quand on visionne les vidéos du RCT, on reconnaît bien la patte de Laporte. De plus, ce système est servi par des joueurs de grande qualité, avec un potentiel physique impressionnant.

C’est une équipe qui est difficile à manoeuvrer, difficile à percer, et cela explique qu’il soit si compliqué de lui mettre des points. En plus de ça, ils ont rajouté la discipline à leur panel. Ce n’est pas Clermont ou Montpellier, ça ne joue pas aux quatre coins du terrain, ça ne s’expose pas trop, mais ça défend bien et ça exploite à merveille les ballons de contre.

Selon toi, cette grosse rencontre arrive-t-elle au bon moment ?

De toute façon, il faut jouer tous les matchs, à l’extérieur comme à domicile. Il n’y a pas de bons ou de mauvais moments. Nous aurons peut-être d’autres conditions quand on devra faire le match retour à Toulon en fin de saison, avant de recevoir Montpellier. Ce sera la fin, il faudra faire les comptes et voir un peu où on en est.

Pour le moment, nous avons encore du temps devant nous pour voir les choses. Il n’y aura rien de dramatique à l’issue de ce match. On ne sera pas champions du Monde si nous l’emportons, on ne sera pas non plus au fond du trou si on perd. Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’on s’attend à un grand match de rugby.

La double confrontation européenne face aux Harlequins arrive à grands pas. Cette confrontation face au RCT ressemble, sur le papier, à une intensité de H-Cup ?

Oui, ça va nous mettre dans le bain, même si nous avons aujourd’hui pas mal d’expérience au niveau européen. Nous sommes habitués à basculer d’une compétition à l’autre, et nous connaissons toute l’implication qu’il faut mettre en Coupe d’Europe, car c’est une épreuve où on n’a pas le droit à l’erreur, contrairement au Top14.

La moindre défaite se paie directement et compromet largement une qualification. À nous de nous préparer au mieux mais actuellement, nous sommes uniquement concentrés sur Toulon.

Source: stadetoulousain.fr