Le jeune ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau s’apprête à vivre un très grand moment de sa très jeune carrière puisqu’il affrontera les All-Blacks, ce samedi soir à l’occasion de sa première sélection avec les Bleus.

Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, ce-dernier affirme que c’est son expérience à Toulon qui l’a formé. Il affirme avoir voulu se mettre en danger très tôt pour justement progresser. Extrait:

« C’est aussi cette expérience en venant à Toulon qui m’a formé et m’a fait grandir. J’ai pris conscience de ce qu’était une carrière. Après, ce sont les performances qui dictent la suite. En fin de saison dernière, par exemple, il y a eu un moment où je ne savais pas trop si je devais rester à Toulon ou partir pour Agen, mais j’ai essayé de rester moi-même tout le temps… C’est en se mettant en danger que l’on fait appel à des ressources supplémentaires pour progresser, travailler encore plus dur. J’ai pris la décision de me mettre en difficulté en quittant Agen parce que j’avais cette envie en moi et, aujourd’hui, je n’en tire que des bénéfices. »

En venant à Toulon, Anthony Belleau voulait devenir un homme, lui qui a toujours voulu devenir un joueur de rugby professionnel. Extrait:

« J’avais envie de devenir un homme, tout simplement. C’est ce que j’étais venu chercher à Toulon. J’étais bien à Agen, mais je ne voulais pas me contenter du minimum. Je suis ambitieux par nature. Or, je ne voulais pas me restreindre à mon chez-moi. Depuis tout petit, je rêvais de devenir joueur professionnel. Je me souviens que je disais à mes parents : “Pourquoi les gens veulent devenir médecins. C’est nul d’être médecin. Pourquoi ils ne veulent pas devenir joueurs de rugby ?” Pour vous dire à quel point ce sport me passionne et que j’avais envie d’aller loin. Je savais que ce départ m’apporterait du positif, que je réussisse ou pas. »

Pour conclure, Anthony Belleau a avoué s’être rendu dans le bureau du président Mourad Boudjellal afin de clarifier son avenir, la saison passée, lorsqu’il était encore dans le flou. Extrait:

« C’est toujours le caractère que j’ai eu. Quand il y a un problème, il faut l’affronter. Parfois, on a des choix à faire et il faut savoir prendre des risques aussi. Si je n’avais pas cet état d’esprit-là, peut-être que je nourrirais des regrets aujourd’hui. Mes parents fonctionnent comme ça. Ce sont des personnes très franches. Et puis le fait d’avoir quitté mon «chez moi» à dix-huit ans pour découvrir le caractère des Toulonnais, qui sont des gens à fort tempérament eux aussi, j’ai hérité d’un peu des deux et je crois que cela se ressent aujourd’hui. Je préfère la franchise, depuis toujours. Il n’y a pas d’ambiguïtés. On sait où l’on va, ce que l’on a à faire, comment y procéder. C’est mieux pour apprendre, se structurer et prendre les bonnes décisions. »