René Bouscatel prend l’exemple du RC Toulon pour défendre la formule du Top 14

René Bouscatel prend l’exemple du RC Toulon pour défendre la formule du Top 14

16 juin 2022 - 10:16

3 Commentaires

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Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer les demi-finales de Top 14 qui vont se jouer ce week-end à Nice.

Dans un premier temps, il explique pourquoi la LNR a décidé d’organiser ces demi-finales à Nice. Extrait:

« Il faut étendre le champ du rugby français. Puis même si aujourd’hui le club de la ville n’évolue pas en Top 14, Nice est une grande terre de rugby. Je repense au président Gabriel Degeorges, à la finale contre Béziers (1983)… Nous espérons que le Stade niçois arrivera bientôt à monter à l’échelon supérieur, en Pro D2. »

Dans la foulée, René Bouscatel répond à ceux qui pestent contre la formule actuelle du Top 14, avec six équipes qualifiées pour la phase finale du championnat. Extrait:

« Dans la saison, nous avons des doublons, durant lesquels certains clubs composent sans dix internationaux. Alors cette phase finale permet de lisser le risque, afin que les clubs pénalisés puissent malgré tout défendre leurs chances. Et quand on voit qu’à la dernière journée, neuf clubs pouvaient encore se qualifier et batailler pour le titre, ce n’est pas un handicap, mais une émulation. C’est pour cela que le Top 14 est la première compétition mondiale. J’ose le dire, sans forfanterie. »

Lorsque le journaliste lui demande que cette formule pourrait également inciter certaines équipes à faire des impasses, René Bouscatel évoque un faux débat et prend pour exemple le Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« Je crois c’est un faux débat : les clubs ont tous des intérêts, que ce soit le top 2, le top 6, le maintien. Et personne ne fait d’impasse. Cette formule incite les clubs à rester alertes jusqu’à la 26e journée. L’objectif de la LNR est de mettre l’équipe de France dans les meilleures dispositions, sans trop pénaliser les clubs. Et cette formule à six qualifiés le permet. Puis, sans y voir aucune allusion, si on avait une compétition où le champion était connu dix journées avant la fin du championnat tous les ans, l’intérêt sportif ne serait pas le même… Là, chaque journée est déterminante. Il n’y a pas de place pour les impasses.

Dans une compétition qui couronnerait le premier de la saison régulière, Toulon n’aurait eu aucune chance d’être champion de France cette saison. Alors que là, avec cette formule, le RCT s’est donné le droit d’en rêver jusqu’à la dernière journée, et aurait pu être champion en terminant 6e. Ce championnat est fait pour créer de l’émulation. La Ligue a réussi à organiser une compétition à deux échéances aussi importante l’une que l’autre : la phase régulière qui demande de la régularité, et la phase finale. Le Top 14 est à la fois un championnat et une Coupe de France. Et c’est pour cela que, depuis 2013, les demi-finales sont à guichets fermés. »

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3 Commentaires

  1. mica 16 juin 2022 à 11h- Répondre

    Il n’a pas tord dans les conditions actuelles des sélections internationales.

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  2. Mieston 16 juin 2022 à 12h- Répondre

    A mon René, sur qu’il est bien notre top 14 mais alors dans peu de temps , il va falloir faire des choix et sacrifier au moins une competition , ou ne pas la jouer à fond , comme lefond deja certains

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  3. Alan 18 juin 2022 à 11h- Répondre

    Bouscatel zappe complètement le vrai problème du rugby français.
    Les joueurs français jouent trop de matches dans une saison. Le rugby est un sport de combat très exigeant pour les organismes, il faut donc ménager des périodes de repos conséquentes. L’intégrité physique des joueurs, Bouscatel s’en moque, car pour lui plus il y a de matches, plus il y a de rentrées financières. De plus, il est de ceux qui ont leur accord pour intégrer des clubs sud-africains en coupe d’Europe avec des déplacements de 20000 km aller et retour en avion (certes sans décalage horaire). Tout le monde sait que dans un avion on se repose.
    Le plus hallucinant dans cette histoire est que ces mêmes dirigeants veulent en même temps une équipe de France compétitive. C’est avec cet argument des doublons qu’ils justifient la formule actuelle du championnat. On marche sur la tête.