Rien ne va plus au Stade-Français après les nombreux départs

Rien ne va plus au Stade-Français après les nombreux départs

23 novembre 2016 - 20:40

9 Commentaires

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stade-françaisAlors que le président Thomas Savare s’était voulu rassurant au début du mois, l’exode des cadres se poursuit au Stade Français. L’inquiétude grandit en coulisses et chez les anciens joueurs.

Ils s’en vont les uns après les autres. Comme Rabah Slimani (Clermont), Raphaël Lakafia (Toulon), Geoffrey Doumayrou (La Rochelle), Hugo Bonneval a, lui aussi, décidé de quitter le Stade Français l’été prochain pour rejoindre le RCT. Et dans quelques jours La Rochelle va officialiser la signature de Jérémy Sinzelle qui s’est d’ores et déjà engagé pour trois ans avec le club maritime. Où il retrouvera donc son ami Douymarou… Djibril Camara, actuellement à Marcoussis pour préparer le choc contre la Nouvelle-Zélande avec le XV de France, sera peut-être le prochain à faire ses valises. Car lui aussi est en fin de contrat et se poserait également des questions sur son avenir. Autre international libre en 2017 : le talonneur international Rémi Bonfils. De l’extérieur, l’inquiétude grandit devant la fuite de ces forces vives. « Le Stade Français va forcément les remplacer par des joueurs moins bons », estime un agent. Un de ses confrères ajoute : « Les dirigeants sont en train de cibler des jeunes joueurs JIFF (joueurs issus des filières de formation) moins expérimentés pour pallier ces départs ».

« Je n’ai jamais trop compris la stratégie de Thomas Savare »

Début novembre, le président Thomas Savare avait réuni ses joueurs pour réaffirmer ses ambitions. Avec l’objectif annoncé de terminer régulièrement dans les six premiers. Mais cette vague de départs associée aux résultats médiocres depuis le début de saison (ndlr : le club parisien est 10e après 12 journées de Top 14 avec déjà six défaites pour cinq victoires et un match nul) n’incite pas franchement à l’optimisme. Et ce malgré les récentes prolongations d’Antoine Burban, Julien Arias et Meyer Bosman. « Pour moi, le président n’a pas vraiment clarifié la situation, regrette Sylvain Marconnet, qui a passé treize saisons à Paris. Je suis inquiet. Thomas (Savare) est parvenu à sauver le club mais je n’ai jamais trop compris sa stratégie, s’il y en avait une, et ses motivations. J’étais très content du titre de champion de France en 2015 car c’était un investissement. Mais aujourd’hui, je le répète, je suis inquiet. Car des garçons comme Bonneval devaient incarner la nouvelle génération du Stade Français, comme Jules Plisson. Son départ n’est pas un bon signal. Le travail va être colossal en perdant ce type de joueurs qui devaient être des éléments moteurs du projet»

Certains avaient heureusement rempilé la saison dernière, comme Plisson et Danty. « Ils ne le referaient peut-être pas aujourd’hui vu le contexte, estime un proche du club. Le Stade Français ne semble plus en mesure de pouvoir rivaliser avec les grosses écuries du Top 14. » A l’image de Raphaël Lakafia, certains ont accepté des offres « qu’ils ne pouvaient pas refuser. » Mais à Paris, où les dirigeants ne veulent pas tomber dans une surenchère, le projet sportif patine. Et Marconnet, quintuple champion de France avec le Stade, d’insister : « C’est bien de dire qu’on veut jouer les premiers rôles, mais ça me parait compliqué en sachant qu’une partie des cadres s’en va. La jeunesse dorée du club devait être l’ossature de l’équipe. »

Gonzalo Quesada encore dans le flou

Le facteur X se nomme désormais Gonzalo Quesada. L’avenir du manager argentin conditionnera en grande partie la décision d’autres cadres dans les mois à venir. Si aucune des deux parties ne dénonce la clause optionnelle (dont la date limite est courant décembre), l’ancien Puma sera toujours à la tête du club la saison prochaine. Mais pour le moment, il n’a toujours pas rempilé. « Je pense que tous ces départs doivent très certainement entrer dans sa réflexion, selon Marconnet. Mais ça ne sont pas des bons signes. Thomas Savare a le droit de s’être trompé et de s’être rendu compte que ça représente beaucoup d’argent pour peu de résultats. Je ne sens pas sa volonté de bousculer les choses alors que c’est un garçon d’entreprise. Je suis persuadé qu’il est très conscient de la situation. A-t-il envie de consacrer autant d’argent dans ce club ? Il n’avait pas forcément cerné ça en reprenant le club mais le rugby coûte cher (une vingtaine de millions d’euros sur les cinq dernières années) ». Au point de vendre le club dans les mois ou les années à venir ? « Aujourd’hui, il n’y a aucun projet concret ni imminent, avait déclaré Thomas Savare le 6 novembre sur Canal +. Dans le futur, si on pense que c’est la meilleure manière de pérenniser le club, ce qui est notre objectif, peut-être qu’on le vendra. »

Source: rmcsport.com

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9 Commentaires

  1. MaaS83 23 novembre 2016 at 20h- Répondre

    Bonfils pour remplacer Orioli.. J’aimerais bien!
    çà sent la fin pour le Stade Français l’année prochaine.. et attention à cette année à ne pas trop lâcher aussi!

    • marcociti 23 novembre 2016 at 21h- Répondre

      Bonfils, probablement numéro 3 au poste aux yeux de Noves, viendrait au RCT avec Guirado, numéro 1, et Etrillard, jeune prometteur? Soit tu bloques Bonfils, soit tu bloques Etrillard.
      De plus, en cas de sélections, tu perds potentiellement 2 talons de suite. Enfin non, pas si Bonfils ne joue plus trop car n°3 chez nous.

  2. Jnd 23 novembre 2016 at 21h- Répondre

    Savare le donneur de leçons mdr !!!

  3. Valmax 23 novembre 2016 at 21h- Répondre

    La stratégie de SAVARE est bien connue , cibler le salary cap de Toulon!!!!

  4. Lionel 23 novembre 2016 at 22h- Répondre

    C’est Plisson qui doit faire la gueule.

  5. Béotien 23 novembre 2016 at 22h- Répondre

    Quel blaireau ce Plisson ! (joke)

  6. RctFan-63 24 novembre 2016 at 10h- Répondre

    Le modèle du Rubgy financé par des mécènes semble avoir fait son temps.

    le BO et le FCG ont perdu leur financement.
    maintenant c’est le SF

    Il n’y a pas beaucoup de mécènes sur le marché pour injecter des M€ tous les ans pour un résultat plus qu’aléatoire.

    Les instances du Rugby français devraient se poser les bonnes questions.
    En particulier la FFR.

  7. Magik 24 novembre 2016 at 11h- Répondre

    Flashback : « Il (Boudjellal) a donc été devancé par Jacky Lorenzetti (Racing 92), Thomas Savare (Stade Français), Francis Salagoïty (Bayonne), Marc Chérèque (Grenoble) Pierre-Yves Revol (Castres) et Yann Roubert (Lyon). »

    Donc les présidents qui portent l’avenir du haut niveau des clubs en France sont les présidents de Paris (10ème, faillite sportive, difficultés financières, fuite des cadres), Lyon (11ème), Bayonne (13ème, relégables) et Grenoble (14ème, relégables, difficultés financières, fuite des cadres), et le Racing (injection massive de fonds pour compenser le manque de public), le tout présidé par l’ex-président de Perpignan, précurseur en matière de faillite sportive et financière malgré le fort engouement régional pour son club. Il n’y a que Castres, à la limite, qui tient la route dans cette clique.

    Niveau JIFF, il n’y a que le SF dans le clous, avec le pompom pour Lyon avec 11 JIFF alignés en moyenne.

    Boudjellal finira par avoir raison sur tous les points qu’il a abordé lors de sa campagne.

  8. SHELL83130 24 novembre 2016 at 11h- Répondre

    SAVARE VEUT METTRE LA CLE SOUS LA PAILLASSE A MOINDRE COUT