L’ouvreur international Français Romain Ntamack s’est confié via L’équipe pour évoquer son stress à l’approche de chaque match disputé avec le XV de France ou avec le Stade-Toulousain.

Il ne cache pas avoir la boule au ventre avant le début de chaque rencontre.

Il s’explique. Extrait:

« Le sang-froid, c’est ce que je laisse transparaître, mais au fond de moi, je suis comme tout le monde : j’ai la boule au ventre. Mais je tente de canaliser mes émotions pour rester le plus lucide possible dans les moments importants. Nous avons tous la pression, de l’appréhension, du stress ou même peur.

À chaque match, j’ai la boule au ventre ! Le matin du match, au moment du discours d’avant match, dans le bus pour aller au stade ou dans le vestiaire. Tu cogites un peu tout seul dans ton coin. Il y a beaucoup d’émotions qui me traversent. C’est aussi lié à l’envie de bien faire. Après, une fois que je commence l’échauffement, ça passe, je suis dans mon match. C’est mon tempérament, je garde mes émotions pour moi. »

Cela ne l’empêche cependant pas de prendre beaucoup de plaisirs. Extrait:

« Sur les deux derniers matches, le plaisir ressenti sur le terrain était très puissant. J’avoue que ça fait aussi du bien d’exprimer pleinement ce qu’on ressent. D’exploser, de se prendre dans les bras, de se regarder avec le sourire. Jouer avec ses potes, dans des stades pleins, il faut savourer.

Quand Uini Atonio marque son premier essai international pour sa 50e sélection, quand Gaël Fickou marque un essai en première main qu’on a travaillé toute la semaine aux entraînements, c’est normal d’exprimer ses émotions. À partir de l’Écosse, nous avons retrouvé ce plaisir collectif. Je me suis donc lâché un peu plus. »