Scott Spedding pourrait arrêter sa carrière dès la fin de la saison !

Scott Spedding pourrait arrêter sa carrière dès la fin de la saison !

9 mars 2018 - 13:19

5 Commentaires

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L’international français et arrière de Clermont, Scott Spedding, ne sera pas conservé par son club à l’issue de la saison. En cause : son double statut particulier d’international français inscrit sur la liste protégée, tout en n’étant pas JIFF ! Une double peine pour Clermont, comme le raconte le joueur dans le Midi Olympique : « Les dirigeants m’ont expliqué que, depuis trois ans, je partais pendant en moyenne quatre mois par saison avec l’équipe de France et qu’ils ne pouvaient pas me compter parmi les Jiff. Pour eux, c’était une double punition. »

Spedding a donc démarré une procédure judiciaire auprès des instances nationales afin d’être reconnu comme joueur JIFF, lui qui est notamment passé par le centre de formation de Brive. Problème : la Commission Juridique de la LNR, le Comité Directeur de la FFR et la Commission d’Appel de la Fédération ont toutes refusé de se prononcer sur ce dossier épineux.

C’est désormais vers le CNOSF que se tourne le joueur, comme un dernier espoir. Lorsqu’il semblait que le joueur puisse obtenir gain de cause et un statut JIFF, Bordeaux-Bègles, Toulouse, Montpellier et Toulon étaient intéressés. Sans ce statut, et avec le durcissement des règles sur les JIFF, aucun club ne veut prendre le risque. Ce qui amène Scott Spedding à envisager l’arrêt de sa carrière de façon anticipée s’il ne trouve pas de solution : « J’ai toujours envie de jouer en équipe de France et je veux aller à la prochaine Coupe du monde. Pour cela, je dois trouver un club de Top 14 pour rebondir mais, à ce rythme, je devrais arrêter ma carrière avant. »

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5 Commentaires

  1. seym 9 mars 2018 at 14h- Répondre

    A l’heure où la société se bat contre les discrimination
    Est ce que le statut JIFF n’est pas à proprement parler discriminant ?
    Imaginons un français (en règle au niveau administratif ), qui n’a pas été formé en France, pourrait donc subir une discrimination à l’embauche. Je pense que le statut Jiff va arriver à ses limites …

    • marc 9 mars 2018 at 15h- Répondre

      Au début des JIFF, il y avait des français internationaux non-JIFF, car ne respectant pas le côté « 3 ans de suite licenciés dans un club de rugby affilié FFR ». C’était le cas de Thion par exemple, arrivé assez tard au rugby, et qui n’a terminé « qu’avec » une cinquantaine de sélections.

  2. Maxxou83 9 mars 2018 at 14h- Répondre

    Une chose de plus qui prouve la nullité de se règlement…(Selon mon avis)

  3. Richard 9 mars 2018 at 14h- Répondre

    Dommage c’est joueur que j’aime bien.

  4. Ardecho 9 mars 2018 at 15h- Répondre

    Le programme JIFF a beaucoup de défauts mais prouve son efficacité en ce moment avec l’éclosion chez les pros des Couilloud, Dupont, Jalibert, Lambey, etc.
    Sauf que la LNR marche sur des oeufs en voulant encore augmenté le quota de JIFF sur une feuille de match et dans l’effectif pro. les moyens mis en oeuvre pour atteindre l’objectif d’intérêt général « faire éclore des joueurs pour l’EDF » vont être disproportionné. Alors qu’aujourd’hui, c’est proportionné au vu des résultats.
    De plus, Provale en chef de meutes, fait le forcing pour les JIFF. Mais dans quelques années, avec cette augmentation considérablement du nombre de JIFF, les salaires vont chuter terriblement. Le rugby français et notamment les français n’ont aucun intérêt à que le nombre de JIFF par feuille de match augmente.
    Enfin, les exemples de Belleau et Carbonel le prouvent encore une fois. S’entrainer aux côtés d’immenses stars comme Wilkinson fait progresser. L’arrivé des étrangers dans les effectifs et les staffs a fait considérablement progresser le rugby français. On bade les néo-z à longueur de temps mais certains voient les Nonu, Carter, Slade, Smith comme des problèmes ? Non c’est une chance pour tous les branleurs du rugby français.
    Le véritable problème de l’étranger c’est celui qui a un niveau moyen. Mais que ce soit pour un joker médical ou autre, si on va chercher à l’étranger c’est que la France n’offre pas assez de garanties. Tous les CF cherchent en priorité en France mais à un moment donné, sur une génération d’âge, les 2ème ligne et les piliers droits ça ne tombent pas des arbres (soit cadenassés par les grands clubs soit y’en a pas). Et le cas Spedding est sûrement le meilleur exemple. Que l’on aime ou que l’on aime pas, lors de ces 2 dernières saisons il n’a volé la place à personne. Certes il est Sud Af mais il comblait un trou générationnel à l’arrière. Pareil aujourd’hui aux ailes avec Vakatawa et peut être Raka. Ce n’est pas par facilité mais par dépit.
    Certes les détracteurs trouveront toujours des contre-exemple et des dérives du système :
    -joueurs étrangers JIFF : ce n’est qu’à la marge les Tuisova, Raka et compagnie. Il faut 3 ans de convention de formation ou 5 ans de licence FFR (critère le plus discriminant). Il faudra prendre des jeunes de plus en plus tôt mais les clubs n’y arriveront pas à par pour des fidjiens peut être…
    -le cas Spedding : encore une fois ce n’est qu’à la marge. Ca doit être géré au cas par cas. Et pour les plus médisants, Méité du Stade Français a obtenu le statut JIFF l’an dernier à 34 ans.