Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le demi-de-mêlée Toulonnais, Sébastien Tillous-Borde est revenu sur la victoire du RCT contre l’ASM, en finale de la Coupe d’Europe.

Ainsi, il affirme que l’équipe a senti qu’il fallait insister sur les ballons portés étant donné que les Clermontois éprouvaient beaucoup de difficultés dans ce domaine-là.

Il évoque également le premier essai Clermontois sur son coup de pied contré par Morgan Parra. Selon lui, il n’était pas assez bien protégé lors de cette tentative de dégagement. Extrait:

Quand avez-vous senti la partie basculer en votre faveur ?

Sur le premier ballon porté que nous enclenchons. À l’origine, nous avions prévu d’autres choses, d’exploiter des
espaces plus au large… Sauf que nous nous sommes très vite rendu compte que les Clermontois montaient très vite en pointe au milieu du terrain, ce qui avait presque permis à Wesley Fofana de nous intercepter un ballon. Or, sur notre premier porté, nous les avons mis à mal. Nous avons donc beaucoup insisté sur ce secteur, et cela a payé jusqu’à l’essai de Drew Mitchell.

Le premier essai de Clermont intervient sur un de vos coups de pied, contré par Morgan Parra. Que s’est-il passé sur cette action ?

Peut-être que je ne me fais pas assez bien protéger sur le coup… Lorsque je vois que le ballon retombe dans les mains de Wesley Fofana, et qu’il n’y avait que Chris Masoe pour le poursuivre, la première chose que je me suis dite, c’est de me dépêcher de revenir pour l’empêcher d’aller entre les poteaux. (sourire)

Le forfait de Brock James a-t-il influé sur votre stratégie défensive ?

Nous l’avons appris pendant l’échauffement. Cela ne nous a pas plus perturbé que cela car nous avions bien travaillé en fonction des deux ouvreurs. Nous savions que Brock James a un coup de pied un peu plus long que Camille, mais que Camille anime peut-être un peu plus sa zone… Franchement, cela ne nous a pas plus gêné que cela. Et personnellement, sachant que tous les deux aiment beaucoup jouer des petits coups de pied par-dessus,cela n’a pas trop changé la donne quant à ma façon de défendre.

Avec 12 plaquages réalisés, vous terminez meilleur plaqueur de la partie. Or, vos plaquages ont été
aussi bien effectués dans le premier que dans le deuxième rideau : en fonction de quoi adaptiez- vous votre placement ?

Dans notre système, j’essaie d’alterner en permanence entre le premier rideau, en fonction des surnombres à éventuellement combler, mais aussi du feeling. Mon positionnement, c’est comme une partie de poker. Je me place un coup derrière, un coup dans le premier rideau, de façon à ce que l’ouvreur adverse ne puisse pas anticiper quel sera mon prochain positionnement et lui imposer un doute.

On vous a également vu monter très promptement sur chaque chandelle de Camille Lopez… Une consigne particulière ?

J’ai essayé de le prendre, car je savais qu’il n’hésiterait pas à monter des chandelles, mais je ne l’ai jamais touché.
Mais si Brock James avait joué, j’aurais fonctionné de la même façon, afin de le forcer à choisir vite et de ne jamais le laisser dans le confort. C’était important car Camille comme Brock James sont capables, si on leur laisse une seconde de latitude, de trouver des solutions par leur jeu au pied.