Le vice-président de la Fédération Française de Rugby, Serge Simon s’est confié via le journal Le Figaro pour évoquer l’accord trouvé entre la FFR et la Ligue Nationale de Rugby, ce jeudi, au sujet du calendrier international et de la libération des internationaux Français.

Dans un premier temps, le bras droit de Bernard Laporte explique ressentir un sentiment mitigé suite à cet accord.

S’il est satisfait qu’un accord ait enfin pu être trouvé, en revanche, il regrette la manière dont les choses se sont déroulées.

Il se demande comment les divers protagonistes en sont arrivés là et pourquoi un accord n’a pas été trouvé bien avant tous ces échanges médiatiques. Extrait:

« J’éprouve un sentiment mitigé. Bien sûr de la satisfaction qu’on ait trouvé un accord, mais aussi de l’insatisfaction que ça ait duré autant de temps, qu’il y ait eu autant de tensions. De la forme que ça a pris aussi, puisqu’on nous a envoyés au Conseil d’état. C’est ambivalent comme sentiment. Mais bon, je suis très content d’être sorti de la crise, d’avoir trouvé un accord, qui est plutôt un compromis d’ailleurs. Chacun a fait des efforts. Mais ça pose des questions. Comment en est-on arrivé là ? Mais, à force de dialogue, on est parvenu à trouver une solution. A l’avenir, j’espère qu’on n’aura pas besoin de passer par toutes ces étapes pour trouver des solutions qui, au final, auraient pu être trouvées plus vite. »

Selon lui, tout est allé beaucoup trop loin dans cette affaire. Extrait:

« Finir au Conseil d’état pour ce genre de questions, je pense qu’il y a un décalage qui interroge. Je me réjouis de l’accord, mais les institutions du rugby, dont je fais partie, doivent se poser quelques questions. C’était quand même ahurissant comme situation. On doit réfléchir à ce que les choses ne se reproduisent pas en l’état. »

Il annonce que le staff de XV de France a été force de proposition dans cette affaire. Extrait:

« On a fait ces compromis pour que les six matches soient honorés. Je voudrais au passage remercier le staff du XV de France qui a été force de proposition. C’était un chemin de crête difficile entre l’exigence de performance de l’équipe de France, qui est la vitrine et le moteur du rugby français, et la problématique des clubs. Limiter à trois feuilles de match revient finalement à en faire finalement une fenêtre d’automne classique pour les joueurs. Ce n’est pas parfait, mais ça nous permet de sortir de la crise et d’avoir deux parties satisfaites par cet accord. »

Pour conclure, Serge Simon précise que Fabien Galthié pourra bien compter sur 42 joueurs pour préparer ses matches : 31 joueurs du Top 14 et 11 joueurs provenant du rugby à VII ou de l’équipe de France U20. Extrait:

« On a préparé des modalités pour que les entraînements se déroulent à 42 en opposition et à très haute intensité. Des joueurs de France 7, des jeunes internationaux (les champions du monde U20, NDLR) viendront compléter l’effectif. Il n’y aura pas une péjoration des séances. »