Le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Sergio Parisse s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique Magazine pour évoquer la fin de sa carrière qui approche à grands pas.

Le joueur international Italien ne sait pas encore s’il effectuera une ultime saison ou s’il prendra sa retraite sportive dès la fin de la saison actuelle.

Sergio Parisse indique cependant prendre conscience que sa carrière va bientôt se terminer. Il souhaite profiter au maximum de chaque moment pour ne rien regretter. Extrait:

« De nombreux anciens coéquipiers te disent qu’une fois les shorts rangés, c’est le vide. Tout ce qui t’a fait vibrer depuis ton premier entraînement 30 ans plus tôt disparaît. T’es content de ne plus faire de préparation physique, mais il te manque l’adrénaline, la pression… Alors est-ce que j’ai envie que ça s’arrête ? Non, j’aimerais jouer jusqu’à 75 ans ! Mais ce n’est pas possible, et je me retrouve à un moment clé de ma vie. Quand je fais le tour du terrain avant de rentrer aux vestiaires, je prends toute cette énergie et je profite plus du contexte que par le passé. Jouer devant 17 000, 20 000 ou 40 000 personnes, c’est dément ! Le plaisir a toujours été présent, mais je mets des mots et des émotions dessus depuis plusieurs mois. »

Est-ce qu’il prévient son jeune coéquipier Gervais Cordin de bien profiter avant qu’il ne soit trop tard ? Il répond par la négative. Extrait:

« C’est bizarre à dire, mais pendant quinze ans c’était normal pour moi de mettre les crampons et de faire un match devant 80 000 personnes au stade de France. Ça faisait partie du quotidien, c’était de l’acquis. Et finalement la fin approchant je prends la mesure de tout ça, parce que tu sais que ça va s’arrêter très prochainement. Quand j’avais 21 ans j’écoutais les anciens me dire « profite », mais je ne réalisais pas. Comment j’expliquerais à Gervais Cordin qui a 15 ans de carrière devant lui qu’il faut profiter de chaque entraînement ? Non, il s’en fout, ce sera un discours de vieux parmi tant d’autres (rires). Il réalisera plus tard. C’est le cycle de la vie : en devenant vieux, tu répètes aux jeunes ce que te disaient les vieux quand toi tu étais jeune… Pour prendre conscience de certaines choses, il n’y a pas besoin de transmission, il faut simplement les vivre. »