Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est confié via Rugbyrama pour évoquer son confinement et la fin de la saison 2019 / 2020.

Dans un premier temps, le joueur Varois explique comment se déroule son confinement. Extrait:

« Je vais bien. J’ai passé un mois et demi à Carqueiranne chez moi à côté de Toulon. Je suis descendu au Cap Ferret pendant une semaine et demi pour aider un ami à moi qui est ostréiculteur pour l’aider dans sa reprise. J’ai ensuite été contacté par mes anciens coéquipiers de l’UBB pour aller donner des repas aux soignants et aux hôpitaux dans Bordeaux avec leur association qui est pilotée par Nans Ducuing. Ensuite je suis rentré sur Carqueiranne. On essaie de s’occuper des autres car on n’est pas habitué à rester à la maison tout le temps. J’essaie de trouver des choses nouvelles à faire et aider les gens. J’essai aussi de cuisiner un peu. Je suis en colocation avec certains copains de Toulon pour que ce soit un peu moins long. On essaie de cuisiner. »

Concernant le physique, il explique s’entraîner pour garder la forme. Extrait:

« Physiquement, on a un programme qui a été établi par le staff de Toulon. On essaie de suivre tous les jours des séances. Mais ce n’est pas le terrain, c’est différent. J’essaie de courir autour de chez moi, de faire du wattbike, de faire de la muscu, de s’entretenir et de ne pas trop perdre. »

Par ailleurs, Baptiste Serin indique être frustré de voir la saison 2019 / 2020 se terminer ainsi. Extrait:

« Il y a forcément de la frustration. Je suis déçu de ne pas pouvoir terminer la saison car il y avait des choses qui se créaient dans notre club. On était à notre avantage notamment en Challenge Cup où on était qualifié pour les quarts de finales à domicile avec une finale à Marseille si on arrivait à passer le quart et la demie. Pour le Top 14, les demi-finales étaient à Nice. Tout était un peu autour de nous. Mais il y a des choses beaucoup plus graves. La santé prime et il faut faire attention. Le sport passe après tout cela. »

Baptiste Serin affirme que son arrivée à Toulon s’est très bien passée. Il évoque également les bons résultats du RCT lors de cette saison inachevée. Extrait:

« Je pense que l’on ma bien aidé à trouver ma place à Toulon. On m’a bien accueilli. Je connaissais quelques joueurs comme les frères Taofifenua ou encore Charles Ollivon. J’ai été accueilli de la meilleure des manières. J’ai commencé en Challenge Cup donc il y avait un peu moins de pression pour moi. Ensuite j’ai débuté en Top 14 et il y a eu un enchaînement de 11 victoires. Le club fonctionnait bien et avait trouvé notre rythme. C’est d’autant plus frustrant de ne pas pouvoir finir la saison. On enchaînait les bons résultats, ça faisait longtemps que l’on n’avait pas perdu. C’est d’autant plus simple de construire un groupe dans la victoire que dans la défaite. Il y a une ambiance de groupe qui est géniale. J’avais connu une très bonne ambiance à Bègles auparavant et je l’ai retrouvée ici. Donc je suis très content par rapport à cela. Et il y a un manager qui arrive à tenir son groupe. Le président est nouveau mais il est discret et performant. C’est cool. Le club est bien structuré. Maintenant on verra la saison prochaine comment ça va se passer. »

Dans la foulée, le demi-de-mêlée du RCT indique être très inquiet par rapport à la Coupe d’Europe. Extrait:

« La Coupe d’Europe est ma plus grande inquiétude du moment car je suis venu à Toulon pour la jouer. Je sais que la Coupe d’Europe a une très grande place à Toulon. C’est d’autant plus excitant de la jouer. On s’est donné les moyens de se placer parmi les quatre premiers. On parle beaucoup de clubs mais nous aussi nous avons été beaucoup pris par les internationaux. On a eu des matches étriqués, même le dernier contre le Stade-Français. Je pense que l’on doit le perdre mais on arrive à le gagner sur le fil grâce à une pénalité de Louis Carbonel. Cela montre qu’il y a une solidarité dans ce groupe. Forcément, j’aimerai que l’on farce partie de la grande Coupe d’Europe. A Bègles c’était beaucoup le Top 14, ici c’est beaucoup la Coupe d’Europe. Mais je pense que les joueurs ont un objectif qui est clair : faire partie des play-off et voir venir ensuite. Je sens qu’il y a aussi beaucoup de ferveur autour de la Coupe d’Europe. Ce serait bien de retrouver un Toulon un peu différent en Coupe d’Europe. »

Il a ensuite évoqué son départ de l’UBB pour le RCT. Extrait:

« C’était un sacré challenge et ça a été très compliqué de le faire aussi car quitter son nid et son cocon ce n’est pas évident. J’ai fait toutes mes classes dans ce club et j’aurai toujours un grand amour pour ce club car il m’a tout donné et je suis devenu international grâce à l’UBB. Ce club restera dans ma tête toute ma vie. Mais j’ai essayé de me mettre en danger et essayer autre chose. Je trouvais que j’étais en train de stagner et le club aussi car on n’arrivait pas à se qualifier pour les phases finales. J’ai eu envie de me mettre en danger et de découvrir autre chose. Je pense que Toulon était la meilleure manière car je connais la pression dans ce club et il y a une ferveur qui me plait. Il y a aussi des joueurs supers sympas. »

Pour lui, Toulon est vraiment un club à part. Extrait:

« Ici c’est différent. A Bordeaux, le rugby est en train de prendre de l’ampleur. Mais ce n’est rien par rapport à Toulon. Le rugby ici, c’est ancré dans les têtes. C’est différent. Ce n’est pas la même ferveur. »

Pour terminer, Baptiste Serin affirme avoir hâte que le virus s’estompe rapidement. Extrait:

« J’espère que ce virus pourra s’estomper rapidement et qu’il y a le moins de malades et de décès possible. Puis que la vie puisse reprendre son cours et que l’économie se relance dans le pays. Puis que les compétitions sportives puissent reprendre ensuite. »