Spitzer : « Ceux qui n’ont entraîné qu’en Top 14, je leur conseille de faire un peu de fédérale et de Pro D2 ! »
Spitzer : « Ceux qui n’ont entraîné qu’en Top 14, je leur conseille de faire un peu de fédérale et de Pro D2 ! »
Le vendredi 30 mai 2025 à 11:48 par David Demri
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Le RC Vannes reçoit Pau ce samedi à 16h30 lors de l’avant-dernière journée du Top 14. Les Bretons, promus, jouent quasiment leur dernière carte pour espérer rester dans l’élite la saison prochaine. Afin de préparer cette rencontre où la défaite est interdite le staff et les joueurs ont souhaité ne pas dévier de leur cap toute la semaine.
Pas d’entretiens individuels, juste l’habituelle conférence de presse à J-3. Le coach de Vannes Jean-Noël Spitzer a voulu limiter les mots et les risques d’influences extérieures avant le rendez-vous le plus important de la saison pour les Bretons. « Pour nous ce n’est pas un jour de fête, c’est l’avant-dernière journée du championnat. Donc on a essayé au maximum de se concentrer sur la compétition, les exigences du top 14 et surtout ne pas tomber dans ce piège affectif qu’on met de côté. Je ne calcule pas parce que tout ne dépend pas de nous aujourd’hui. »
Lanterne rouge du Top 14, le RC Vannes est malgré tout toujours vivant à 160 minutes de la fin du championnat. Déjà un exploit pour une équipe que certains voyaient incapables de remporter une rencontre à l’entame de la compétition.
Mais avec 4 points de retard sur Perpignan, les Morbihannais doivent s’imposer et espérer un échec de l’Usap à La Rochelle. Sans bonus offensif il faudrait encore prendre un point minimum contre Bordeaux une semaine plus tard, et que Perpignan n’avance pas, pour terminer treizième. Car en cas d’égalité de points le goal-average particulier est à l’avantage des sudistes. Un infime espoir auquel s’accroche encore l’entraîneur vannetais. « J’espère une fin heureuse pour nous et peut-être la possibilité de jouer un access match, ce qui est toujours possible. »
Mais face aux Palois, il faudra évoluer sans Rayasi et Saili blessés et se passer du capitaine Francisco Gorrissen, absent pour avoir reçu trois cartons jaunes. Vannes n’a réussi à gagner qu’une seule fois sans l’Argentin depuis son arrivée en 2021 (face à Agen en novembre 2023). Et Spitzer sait bien pourquoi il est aujourd’hui le joueur le plus utilisé dans l’élite. « Pour moi, il fait partie des meilleurs joueurs du top 14 cette année. J’en suis convaincu. Tu le mets dans une équipe qui est dans le top 6, il rayonne, je pense. C’est un gros manque pour nous. Il va falloir compenser. On a d’autres leaders dans l’équipe. » C’est le néo-zélandais Jo Edwards qui aura la lourde tâche de mener l’équipe vers la victoire.
La Pro D2 plus difficile que le Top 14
Si l’heure n’est pas encore aux bilans pour Jean-Noël Spitzer, une chose est certaine : l’entraîneur emblématique du RCV fera tout pour que son équipe reste en Top 14. Car c’est un championnat plus confortable que l’étage du dessous. « C’est plus difficile la Pro D2. Tu joues vendredi soir, tu fais les voyages en bus. Tu reviens le samedi matin à l’aube. Surtout quand tu es excentré comme nous. Tu reprends l’entraînement le dimanche. Tu n’as pas de dimanche en famille. Le top 14, tu joues le samedi. Parfois tu fais de l’avion privé. Le dimanche, tu es chez toi. Ceux qui n’ont entraîné qu’en top 14, je leur conseille de faire un peu de fédérale et de Pro D2. Il faut rester en Top 14. Cela te change la vie. »
Et si l’avenir du club ne devait pas s’écrire à cet étage supérieur dès samedi soir le coach souhaite que tout le monde prenne de la hauteur au moment d’analyser l’échec. « C’est vraiment un débriefing qu’il faudra faire plus tard. J’espère qu’on aura l’intelligence de tirer des leçons de cette saison, quoi qu’il arrive à l’issue. Face à des clubs qui sont complètement installés et qui ont eu le temps de construire leurs effectifs, la marche est très haute. Pour autant, on n’a pas eu le sentiment de faire simplement illusion dans ce championnat. Il est évident qu’une accession en top 14, ce que j’espère, c’est quelque chose qui se prépare longtemps à l’avance. Là-dessus, on a été un peu courts. »
Les Vannetais ont encore 80 minutes pour éviter de se plonger dans le temps de l’analyse et des regrets prématurément.
Via RMC Sport
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2 Commentaires
Go vannes Pau et Bordeaux sont à votre portée, se souvenir de L UBB À ALLER
qu’est ce qu’il est bon lui … quoi qu’il en soit chapeau . Jeu complet , alternance , beau rugby efficace . Il lui a juste manqué un groupe un peu plus étoffé . Lui il ne parle pas pour rien dire , il se concentre sur l’essentiel » le terrain » . Chapeau bas Mr Sptizer.