Steffon Armitage raconte son incroyable aventure avec le RC Toulon et son départ du club
Steffon Armitage raconte son incroyable aventure avec le RC Toulon et son départ du club
Le samedi 28 janvier 2023 à 9:18 par David Demri
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L’ancien troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Steffon Armitage s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour parler de son passage sur les bords de la Rade lors duquel il a tout gagné : trois Coupes d’Europe et un Bouclier de Brennus.
Il évoque des moments inoubliables à Toulon. Extrait:
« C’est inoubliable. J’ai passé mes meilleurs moments à Toulon. C’est mon club de cœur. Si on dit Armitage dans le rugby, on pense directement à Toulon. Mon nom est lié à ce club. Ce qu’on a fait, c’est impensable. Un Brennus, trois coupes d’Europe d’affilée, c’est fou…
Je garderai toujours cet état d’esprit! On était une bande de potes, de frères. Dans le vestiaire, avec toutes les stars qu’on avait, il n’y avait pas d’ego. C’était notre force. Tout le monde jouait pour le mec d’à côté. Celui qui disait qu’on était des mercenaires ne comprend rien au rugby.«
Il ne manque pas de dire le plus grand bien de Bernard Laporte, manager de l’équipe à l’époque. Extrait:
« Bernard a vraiment beaucoup apporté. Pour entraîner de tels joueurs, il faut être crédible. Il l’était. Il savait comment parler à chaque mec. On avait tous nos caractères, nos jours sans. Mais il a su tirer le meilleur de chacun. »
Malheureusement, le départ de Steffon Armitage ne s’est pas fait en grande pompe. Il affirme d’ailleurs ne pas avoir de nouvelles de Mourad Boudjellal depuis. Extrait:
« Après cet épisode et mon départ, on s’est recroisé pour des matches entre Toulon et Pau sur le terrain ou dans les couloirs. Mais c’est tout, je n’ai pas de ses nouvelles, non. »
Il explique pourquoi il a quitté Toulon pour rejoindre la Section Paloise. Extrait:
« On ne va pas se mentir, il y avait pas mal de clubs intéressés, comme Toulouse ou Lyon. Je savais que Delon partait à Lyon et franchement, après 13 ans passés avec lui, je voulais qu’on se sépare un peu pour vivre de nos expériences. Carl Hayman m’a proposé Pau, son projet… et j’ai accepté! J’ai toujours aimé me mettre en danger dans ma carrière et là, c’était le cas. »
Dans la foulée, Steffon Armitage évoque sa réussite avec le RCT. Il n’a jamais cessé de tout donner pour l’équipe. Extrait:
« Depuis que je suis enfant, on m’a toujours dit que j’étais trop petit, trop gros, pas assez rapide. Mais moi, j’ai une tête de bois, je ne t’écoute pas. Je ne peux pas? Tu vas voir que si. Avec Mourad comme président, on savait qu’à tout moment, il pouvait te remplacer par un McCaw ou un international. Sur le terrain, à chaque fois, je rentrais en me disant que c’était mon dernier match. Je donnais tout. Je peux vous dire que la première fois que j’ai récupéré mon maillot dans le vestiaire avec le 7 dans le dos, je me suis dit que j’allais faire le match de ma vie. C’est ce qui m’a motivé à travailler dur.
Le grattage ? J’en ai fait ma spécialité, c’est vrai. Je savais que j’étais plutôt bon dans ce domaine, mais à l’entraînement je bossais comme un chien pour encore m’améliorer. Je pense que ça a payé (rires).
C’était marrant, nos réunions duraient une éternité parce qu’on alternait entre le français et l’anglais. Mais on était vraiment des gars normaux. On écoutait de la musique, on était à l’aise et on savait surtout que le mec à côté de nous ne nous laisserait jamais tomber. Je me pinçais tous les jours pour me dire que j’étais dans le même vestiaire que Botha, Wilkinson, Giteau, Van Niekerk… C’était fou. »
Pour conclure, Steffon Armitage évoque le confort que possède désormais l’équipe Toulonnaise avec un Campus RCT exceptionnel. Extrait:
« Je suis revenu il y a quelques mois visiter la nouvelle structure, avec Pierre [Mignoni] et le staff. Le campus est incroyable. Quand je pense que nous, on était 30 mecs dans un vestiaire trop petit, que notre salle de kiné était un cabinet… Je trouve ça drôle. Mais ça nous allait tellement bien! C’est notre histoire. Pour ce qui est des supporters et de mon statut, tout ça c’est grâce à eux. Je le répète. Ils étaient essentiels dans notre succès. Le jour du match, les mecs fermaient leurs commerces pour venir au stade. Tout le monde poussait. C’était fou. »
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