Thomas Charabas : « Le choix à l’entrée en réanimation est quelque chose qui a toujours été pratiqué »

Thomas Charabas : « Le choix à l’entrée en réanimation est quelque chose qui a toujours été pratiqué »

29 mars 2020 - 10:43

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La France traverse actuellement une terrible crise sanitaire. Des centaines de citoyens décèdent chaque jour du Coronavirus, obligeant le gouvernement à décréter un confinement pendant plusieurs semaines afin éradiquer le virus.

Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de vendredi, l’arbitre du Top 14 et médecin urgentiste Thomas Charabas s’est confié sur cette terrible épidémie qui touche de plein fouet l’Europe.

Lorsque le journaliste lui demande s’il craint de devoir faire des choix entre des patients lors de leur entrée en réanimation, Thomas Charabas indique que le tri en réanimation est quelque chose qui a toujours existé. Extrait:

« La première chose à savoir, c’est que le « choix » ou le « tri » à l’entrée en réanimation, c’est quelque chose qui s’est toujours pratiqué, et qui se pratiquera toujours. Lorsqu’un patient très âgé arrive, dépendant, qui présente un problème de santé aigu ou grave, on pèse toujours le pour et le contre au sujet des bénéfices réels d’une tentative de réanimation. D’ailleurs, beaucoup de familles privilégient d’elles-mêmes le « choix de confort ». Je le répète, ce sont des choses qui existent depuis toujours. Là, en situation de crise sanitaire, il peut effectivement nous arriver d’avoir des critères plus restrictifs que d’habitude, compte tenu des limites physiques des services de réanimation. Cela fait partie du travail des urgentistes et des services de réanimation, dont le seul mot d’ordre est : « Donner le plus de chances au plus de monde possible. » Si vous bloquez tout un service pour un patient qui n’a que peu de chances de survivre et que vous n’avez plus de place pour d’autres, ce n’est rien d’autre que de la mauvaise médecine. »

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1 Commentaire

  1. mica 29 mars 2020 at 12h- Répondre

    Si ce sont seulement des critères médicaux ça peut se comprendre, mais quand je vois de riches moyenorienteux et d’autres très âgés, occuper tout un étage quels sont les critères de choix alors?