Tillous-Borde: « Quand on évolue chez le champion d’Europe, on n’a pas envie d’aller voir ailleurs »

Tillous-Borde: « Quand on évolue chez le champion d’Europe, on n’a pas envie d’aller voir ailleurs »

27 juin 2015 - 11:38

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Rugby : Presentation des nouvelles recrues de Toulon - Conference de presse - 07.06.2011 -Beaucoup lui prédisaient une place de remplaçant au sein de l’armada de Toulon. Mais à force de travail et d’abnégation, Sébastien Tillous-Borde s’est imposé comme un titulaire indiscutable. Comme chez les Bleus.

Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais s’est confié dans les colonnes du Journal du Rugby. Interview à lire ci-dessous.

Quand vous avez quitté Castres pour Toulon en 2011, votre arrivée sur la Rade laissait beaucoup de monde sceptiques. Êtes-vous fier de les avoir contredits ?

Je n’ai pas perçu de scepticisme. Je m’occupe rarement des autres en fait, je fais mon travail et j’étais surtout fier qu’un club comme Toulon s’intéresse à moi. J’étais déjà dans un grand club, Castres, qui a été champion de France par la suite et régulièrement en phases finales et j’ai trouvé que c’était le moment pour moi de vivre autre chose. Quand je suis arrivé à Toulon, je n’avais qu’une chose en tête: m’imposer. Mais je sais que rien n’est jamais acquis donc je travaille toujours aussi dur aujourd’hui.

Vous vous êtes également imposé en équipe de France.

Non, il y a de nombreux bons demis de mêlée en France et rien n’est acquis. Quand vous êtes en concurrence avec des joueurs comme Parra, Machenaud, Kockott… il ne faut pas se relâcher. On est tous près les uns des autres, on joue des matches de haut niveau en Top 14 ou en Coupe d’Europe et le sélectionneur a le choix. S’il change de joueur, le niveau reste équivalent.

Comment appréhendez-vous votre première Coupe du monde ?

Si je suis dans la liste définitive je serai fier. Ça va être une magnifique expérience à vivre, avec de nombreux supporteurs qui vont venir. Je la regardais jusqu’à présent à la télé, là ce sera en grandeur nature.

Comment jugez-vous la saison de Toulon ?

On a fait une belle saison c’est sûr. Nous avons eu des périodes difficiles, mais ce qui est positif, c’est que nous avons su garder le cap en restant dans le haut du classement. Comme vous pouvez l’imaginer, on s’est fait remonter les bretelles plusieurs fois par notre manager. On a eu des blessés aussi et quand on les a récupérés on était plus solides, on a retrouvé notre collectif.

Comment voyez-vous le rôle du demi-de-mêlée ?

Il doit être le catalyseur de l’équipe. C’est le collectif qui est le plus important, il se doit de bien faire jouer l’équipe. Il ne faut pas penser à soi, mais au collectif. Il faut communiquer en permanence les informations, se replacer, aider les copains quand ils sont en difficulté.

Des recettes qui sont plus difficilement applicables en équipe de France.

C’est complètement différent de la vie d’un club, on se voit moins souvent, mais on n’est pas loin de la vérité. Il faut croire en nous, reprendre confiance et être plus régulier dans un match.

Quand on a tout gagné comme vous avec Toulon, comment arrive-t-on à se remotiver au fil des saisons ?

On vit des moments exceptionnels en gagnant des titres et on veut les revivre. Ça n’a pas de prix. C’est pour vivre de tels moments que l’on pratique ce sport.

Quelle est la recette de Toulon ?

On a de grands joueurs qui ont tout gagné, mais ils ont l’intelligence de se remettre sans cesse en question. C’est juste extraordinaire de voir l’intensité qu’ils mettent ne serait-ce qu’à l’entraînement. On joue comme on le sent, chacun prend ses responsabilités.

Quelles sont les différences entre Castres et Toulon ?

Je n’aime pas trop jouer au jeu des comparaisons car ce sont des équipes de très haut niveau. Castres a connu une saison difficile cette année, mais je suis content qu’ils s’en soient sortis. Castres est un club de Top 14, ils vont revenir meilleurs la saison prochaine après avoir craint le pire.

Quel est votre favori pour la Coupe du monde ?

La Nouvelle-Zélande en tant que tenante du titre sera difficile à battre comme toujours et comme les nations du Sud, l’Australie et l’Afrique du Sud. L’Angleterre chez elle sera très solide aussi. Quant à nous, on va essayer de tirer notre épingle du jeu et faire un beau parcours et si on peut créer une surprise, on ne se gênera pas.

Aimeriez-vous un jour vivre une expérience dans l’hémisphère Sud ?

Je n’ai pas de plan de carrière car il y a trop d’impondérables, les blessures, les méformes, les changements de clubs auxquels on ne s’attendait pas forcément. Je vis plutôt au jour le jour et quand on évolue chez le champion d’Europe, on n’a pas vraiment envie d’aller voir ailleurs.

Y’a-t-il une différence entre le niveau du Top 14 et les matches européens ?

Oui, mais pas énormément en fait car en France il y a de grands joueurs. Après, en Coupe d’Europe, on affronte les meilleurs joueurs et équipes européennes. Il y a une intensité de fou, en Top 14 aussi. Le Top 14 est tout proche du niveau international.

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