Le pilier Tommy Raynaud est revenu sur la belle dynamique des Oyomen, la victoire à Bordeaux-Bègles le week-end dernier, avant la réception d’un des cadors du championnat, le Rugby Club Toulonnais. 

Vous avez enchaîné une troisième victoire consécutive à Bordeaux, c’est un succès que vous avez construit en première mi-temps grâce à une entame bien maitrisée

Oui on a maitrisé les vingt premières minutes après on a été un peu chanceux parce qu’à la fin on peut perdre le match. On s’est battus jusqu’à la dernière minute pour le gagner et c’était important de prendre les quatre points.

On a l’impression que c’est un match que vous auriez pu perdre il y a quelques semaines 

Oui comme contre le Stade Français et à Clermont, on a cette petite chance avec nous en ce moment donc il faut en profiter. On joue bien, on s’envoie, mais si on fait ça contre Toulon on va en prendre trente, ça ne suffira pas, il faut être plus appliqué. 

Vous confirmez depuis trois week-ends vos belles performances entrevues depuis plusieurs mois, avec le recul est-ce que vous considérez que la victoire à Clermont a été un déclic ?

Je ne peux pas dire non parce qu’on gagne deux matchs derrière mais oui ça été un déclic. C’est un match référence, on avait fait un super match dans tous les secteurs.

Samedi c’est un autre gros morceau du Top 14 qui se présentera à Mathon, les toulonnais sont également sur une dynamique positive avec quatre victoires en cinq rencontres ce sera une nouvelle fois un rendez-vous important 

C’est ma première saison en Top 14 et je pense que tous les week-ends quoique l’on dise ce sont des grosses équipes à jouer. Toulon c’est une des meilleures équipes d’Europe, à nous de mettre tout ce qu’il faut pour gagner ce match. Il va pleuvoir et neiger j’espère que ça tournera en notre faveur mais si on s’envoie comme on le fait à l’heure actuelle on ne sera pas loin. 

Au match aller vous aviez tenu tête à cette équipe toulonnaise pendant une mi-temps avant de craquer dans le deuxième acte quels souvenirs gardes-tu de cette rencontre ?  

Toulon est une équipe expérimentée qui a des individualités à tous les postes et quand on se bat contre une équipe comme celle-là pendant cinquante minutes ça va, mais les trente dernières minutes quand tu te prends des autobus dans la tête toute la soirée c’est plus difficile. Leur jeu est un jeu d’usure et en fin de match ça nous a porté préjudice.

Qu’est-ce qui peut faire la différence cette fois ? Vous êtes sur une autre dynamique qu’au match aller 

La différence c’est un peu de chance, jouer notre jeu. On n’avait pas ce petit détail qui basculait de notre côté jusqu’à maintenant. On perdait de trois points, on ne marquait pas quand il fallait maintenant on marque quand il faut et on tient jusqu’à la fin donc on verra samedi. 

On sait que vous vous concentrez sur votre parcours et votre jeu avant de regarder vos concurrents mais les toulonnais avaient perdu à Agen et à Brive est-ce que ça rentre en ligne de compte ?

Castres a perdu à Agen et au Stade Français mais ils sont venus nous en mettre trente ici. On ne peut pas s’appuyer sur ça, tous les matchs sont différents, les équipes et les joueurs ne sont pas les mêmes. Je mentirais en disant qu’il ne faut pas regarder les autres mais si on gagne ce sont les autres qui nous regarderont. 

Quelle sera selon toi la physionomie du match samedi soir ? 

Il va pleuvoir, ça va donc être du combat. Ils aiment cela donc il va falloir que l’on reste présent dans ce domaine parce que sinon on risque de partir la tête basse et d’avoir mal à la tête.

Source: usorugby.com