Toulon attend un nouveau titre
Toulon attend un nouveau titre
Le vendredi 16 mai 2014 à 10:50 par David Demri
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La demi-finale qui opposera le RCT au Racing (20h45), c’est un peu le reflet de notre société où la célébrité n’attend pas la valeur des actes. Mais il ne faudrait pourtant pas réduire les deux clubs à leur simple aura médiatique.
Le RCT et le Racing-Métro 92, dans leurs dernières personnifications, se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Les deux clubs étaient perdus en Pro D2 avant de voir un président mécène venir leur proposer un plan de reconstruction. Tout d’un coup, alors qu’ils n’avaient rien gagné depuis de nombreuses années, les projecteurs se braquaient à nouveau sur eux. Comme des candidats de télé-réalité, ils vivaient de leur image sans parvenir à lui donner du fond. De retour en Top 14, ils étaient intronisés favoris au titre alors qu’ils avaient encore tout à prouver à ce niveau. Quelques années plus tard, les voilà face à face pour mettre un terme au malentendu.
Toulon frappe en premier
Si les deux clubs ont beaucoup de points communs (présidents médiatiques, recrutement all star, entraîneurs titrés) et ne laissent pas indifférents, le RCT a pris une nette avance en termes de résultats. Régulier dans les phases finales, les Varois sont également champions d’Europe. A ce titre, ils sont à deux doigts de marquer comme personne l’histoire de leur sport. S’ils conservaient leur titre continental, ils seraient les premiers Français à y parvenir. En se qualifiant pour la finale du Top 14, ils continueraient à postuler au doublé, ce que personne n’a fait avant eux. La Rade attend le Brennus depuis 22 ans et n’en peut plus de retenir l’explosion de joie. Un nouveau titre, sans même parler du doublé, ferait à jamais taire les critiques, souvent infondées sur ce club.
Le Racing à la hauteur de son ambition ?
Mais si le RCT se construit une légitimité sportive, le Racing est encore à la traîne depuis son retour dans l’élite. L’esprit show-bizz n’est qu’un souvenir et les victoires se font sur un jeu restrictif qui peine à enthousiasmer. Mais face à Toulouse, en barrage, ce jeu s’est avéré diablement efficace. Une façon pour Laurent Travers de faire taire les critiques. « C’est quoi le jeu minimaliste du Racing ? Ce qui m’intéresse, c’est l’équipe qui gagne ». N’en demeure pas moins que le dernier titre, en 1990, est loin et que les campagnes européennes n’ont pas été glorieuses. Les Franciliens ont enfin gagné un match en phase finale et « vaincu le signe indien », selon Henry Chavancy. Est ce le déclic qui leur manquait pour partir à la reconquête de leur lustre d’antan tout en envisageant le futur ? Réponse dans la soirée.
Source: lequipe.fr
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