Les Franciliens se sont imposés logiquement à Toulon, brouillon et visiblement affaibli par l’absence de ses Mondialistes.

Le Racing a cogné fort. Avec un match propre, maîtrisé, solide en conquête, redoutable dans les rucks et impitoyable en défense. Pas d’erreur. Sur ce tempo-là, cette équipe semble armée pour aller loin dans le Top 14. Toulon, lui, découvre le doute dès le début de saison. La dernière fois qu’il s’était incliné si tôt dans le championnat, c’était en 2010 contre le Racing (36 – 31). Et Toulon ne s’était pas hissé dans les six premiers à l’issue de la compétition.

« On n’a pas su être réaliste, reconnaissait Maxime Mermoz, le centre Toulonnais au micro de Canal +. Notre niveau était trop faible. » Et Bernard Laporte, l’entraîneur Toulonnais d’enfoncer le clou: « Des joueurs ne sont pas à leur niveau. » Circulez !

Ça sentait effectivement bon le début de saison et le manque de repères sur la pelouse de Mayol. Illustration avec ces cinq en-avants toulonnais en première période. Le triple champion d’Europe, privé de 18 joueurs mais qui alignait quand même ses dix internationaux, a bafouillé son rugby, bien aidé par une défense du Racing qui chassait à la perfection le porteur du ballon. Heureusement pour Toulon, Jonathan Pélissié avait les idées claires et le pied sûr.

Le demi-de-mêlée toulonnais a quasiment inscrit tous les points de son équipe, dont un essai alors que le RCT évoluait en supériorité numérique après le carton jaune reçu par Claassen pour un plaquage haut. Mais derrière Pélissié, il n’y avait pas grand monde, et ce Toulon n’avait pas franchement bonne mine. Heureusement pour les Varois, Maxime Machenaud a laissé filer cinq points en première mi-temps, manquant d’abord une pénalité en bonne position et surtout une transformation, juste avant la pause, face aux poteaux, après un essai de Chavancy.

Revenu au score, le Racing, méthodique au jeu posé, occupait alors bien le camp adverse, s’appuyant sur un pack très conquérant. Tout était compliqué pour Pélissié et ses partenaires. Et leurs affaires commençait à sentir carrément le cramé quand le Racing passait devant, même si Van der Merwe, le deuxième ligne recevait un carton jaune pour avoir asséné un coup de coude en plein cœur d’un regroupement à Lassalle.

Se retrouver en supériorité numérique pour la deuxième fois de la rencontre aurait pu permettre au RCT de sortir la tête de l’eau. Mais les hommes de Bernard Laporte étaient à côté de la plaque. Et c’est Masoe, l’ancien Toulonnais qui tuait leurs derniers espoirs en inscrivant un essai après un ballon porté. Toulon se contentait du maigre point de bonus défensif.

« Avec cette victoire, on sent qu’un état d’esprit se dégage, se réjouissait Laurent Labit, l’un des entraîneurs du Racing. Les jeunes apportent leur fraîcheur et leur enthousiasme. »

Source: lequipe.fr