Leicester ne fait pas une saison dorée. Mais s’il est un homme qui sait s’attirer des louanges, c’est Owen Williams, son demi d’ouverture gallois. À ne pas confondre avec son homonyme trois-quarts centre gravement blessé en juin. Le Williams de Leicester a été cité par son entraîneur, Richard Cockerill, comme la seule satisfaction du match de championnat contre les London Wasps (18-16).

« On aurait très bien pu perdre cette rencontre mais, heureusement, Owen a le cran d’assumer les tirs au but les plus importants. Nous l’avions déjà vu contre les Saracens… »

Belle histoire que celle de ce Owen Williams jamais appelé en équipe nationale, qui a débarqué dans les Midlands en juin 2013, à 21 ans. Georges Ford venait alors de partir pour Bath et Tobby Flood avait annoncé son départ avec un an d’avance : Williams a finalement rendu son absence quasiment indolore. Très vite, il s’est imposé comme le premier choix de Cockerill (seize titularisations). Quand on pense qu’il n’avait joué avec les Scarlets que dix matchs en trois ans…

Dans la foulée d’une première saison magnifique, Cockerill s’est permis de réclamer publiquement sa sélection pour la tournée des Gallois en Afrique du Sud et Warren Gatland l’a écouté. « OW » faisait bien partie de sa liste, avant d’être suspendu six semaines pour une fourchette sur Luther Burrell. Et, à l’automne, Gatland n’a pas récidivé : Owen Williams n’était pas dans le groupe gallois. Logique : la WRU compte privilégier les joueurs restés au pays. Du coup, l’ouvreur de Leicester devra être très fort pour revêtir enfin le maillot rouge. C’est le défi de ses prochaines semaines. D’ici là, sa menace plane sur Toulon.

Source: Midi Olympique