Cet après-midi, le RCT affronte Leicester à Mayol. Le Midi Olympique se focalise sur trois duels à suivre. Découvrez-les ci-dessous:

BAKKIES BOTHA – BRAD THORN

L’affiche de ce duel avait déjà de quoi faire saliver lors du match aller… Bakkies Botha contre Brad Thorn, ou la rencontre de deux monuments de l’hémisphère Sud, deux champions du monde dont la longévité n’a d’égale que la rudesse… Un véritable choc qui tourna cependant à l’avantage du Néo-zélandais qui fêtera le 3 février prochain ses 40 ans. Car au-delà du fait d’avoir été à la conclusion d’un mouvement pour son essai à la dix-huitième minute de jeu, l’ancien deuxième ligne des Blacks a été omniprésent dans les phases de combat (neuf plaquages, aucun manqué) comme dans celles du jeu courant avec six ballons portés et en conquête. Remplacé à la 58e min par Romain Taofifenua, son cadet sud-africain (ce dernier n’a « que » 35 ans) a semblé moins efficace. Mais, à l’image de tout le groupe varois, on imagine que le Bok aux 85 sélections n’a pas dit son dernier mot : mis dans l’ombre par son adversaire sudiste, Botha devra montrer au public de Mayol qui est le vrai patron des deuxième ligne sur la scène continentale. Et, une fois encore, on en salive d’avance…

STEFFON ARMITAGE – JULIAN SALVI

À y regarder de plus près, les deux hommes partagent bien plus que le même poste sur le terrain et leur goût immodéré pour les contests dans les zones de rucks. En fait, ils ont suivi les mêmes trajectoires mais dans des pays différents. Excellents en clubs dans leur pays d’origine, on ne leur a jamais vraiment donné leur chance au niveau international : Armitage ne compte que cinq sélections avec l’Angleterre, tandis que le flanker australien, malgré ses 62 matchs de Super Rugby avec les Brumbies n’a jamais disputé le moindre match avec les Wallabies alors qu’il en compte neuf avec l’Australie A. Boudés par leurs sélectionneurs respectifs, ils ont alors choisi l’exil : la France et Toulon pour Armitage, et l’Angleterre avec Bath puis Leicester pour Salvi. Deux choix judicieux, puisque chacun devint une pièce maîtresse au sein de son club d’adoption. Salvi fut ainsi nominé deux fois de suite en tant que meilleur joueur du championnat anglais après ses deux premières saisons, et fut un acteur majeur du titre national remporté par les Tigres en 2013 (22 matchs, 21 titularisations). Exactement comme Steffon Armitage qui remporta avec le RCT deux titres européens, et un Brennus.

NICOLAS SANCHEZ – OWEN WILLIAMS

Le premier est le nouvel ouvreur des Pumas, le second est, pour beaucoup, le futur demi d’ouverture du pays de Galles. De nombreux contretemps (blessures, suspensions) sont venus retarder l’entrée de l’ouvreur de Leicester sur la scène internationale mais tout indique que Williams peut s’imposer, laissant les bouts de rencontres à Priestland et Biggar. Son arme la plus redoutable ? Son jeu au pied. En quart l’année dernière, il avait passé deux pénalités de plus de cinquante mètres contre Clermont au Michelin. La semaine dernière, il a signé un 7/9 dans ses tentatives… Les Toulonnais devront se montrer disciplinés s’ils ne veulent pas s’exposer à sa botte. Quant à Nicolas Sanchez, il a déjà montré une belle aisance dans l’animation du jeu en seulement deux matchs ainsi qu’une vraie rigueur défensive (cinq plaquages, aucun manqué). Son homologue gallois ne peut pas en dire autant, puisqu’il a manqué deux plaquages sur un total de cinq tentatives…