Pour la première titularisation d’Habana, tenant tête aux Varois inconsistants en première période, les Bordelais ont craqué en début de seconde période, sans jamais parvenir à recoller au score, s’inclinant sans démériter à Mayol, 37-17.

Une mi-temps. C’est le temps qu’aura tenu l’Union à Mayol pour rêver d’une victoire. Le temps de placer quatre buts par son ouvreur Pierre Bernard sanctionnant les errements toulonnais. De son côté, l’Anglais Jonny Wilkinson avait réussi trois buts et surtout un drop sur les temps forts de son équipe. Match que les Bèglais, parfaitement en place, tenaient face aux champions d’Europe. Excellent en mêlée au point de faire reculer le RCT, comble de l’ironie au pays des hommes forts qui aiment le combat frontal, excellent au contre en touche, parfait dans le jeu au sol dès que le porteur du ballon, varois, s’éloignait de ses soutiens, Bordeaux était aux portes de l’exploit, 12-12 à la mi-temps. Le RCT regagnait son vestiaire sous les sifflets.

En seconde période, changement radical de scenario. Bègles, indiscipliné, commettait trois fautes sur la même action et se retrouvait à quatorze après le carton jaune récolté par Le Bourhis (43e). Tournant du match. L’UBB, en infériorité numérique, encaissait un essai de Giteau (44e, 19-12), puis un autre signé Ali Williams en coin (61e, 27-12) offert par une magnifique passe au pied signée Wilkinson. Bordeaux n’abdiquait pas et visait le bonus défensif après l’essai de Talebula (64e, 27-17) au terme d’une attaque millimétrée. Mais Wilkinson veillait, dégainant un drop du gauche (72e, 30-17) qui distançait irrémédiablement les Girondins, Toulon terminant en plus par un essai de Delon Armitage (80e) cette rencontre en infériorité numérique après le carton jaune de Drew Mitchell (73e), auteur d’une obstruction sur son vis-à-vis Talebula.

Source: lequipe.fr