L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Louis Carbonel s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer son parcours avec le XV de la Rade.

Ce-dernier indique être très heureux à chaque fois qu’il est temps de jouer la Coupe d’Europe, une compétition où les matches sont toujours très animés sur le plan offensif. Extrait:

« Dès que la Coupe d’Europe arrive, je suis le plus heureux, ça me stimule. Je sais qu’il va y avoir beaucoup d’animation offensive et ça me plaît. Les intentions des équipes font que ça joue beaucoup plus. Il faut marquer quatre essais et la qualité du jeu s’en ressent. Il y a plus de volume. C’est plaisant pour tout le monde, je crois. La Coupe d’Europe forge notre équipe. On a beaucoup de jeunes joueurs. La moindre erreur, on la paie cash. »

A 21 ans, Louis Carbonel explique être encore un jeune. Pour autant, il essaie de s’imposer sur les terrains pour prendre les bonnes décisions. Extrait:

« Je me situe encore dans les jeunes quand même ! Je ne vais pas me mettre dans les vieux, j’en suis davantage au début de carrière qu’à la fin, hein, ne me vieillissez pas ! (rires) Mais c’est vrai que sur le terrain, j’essaie de m’imposer encore plus dans le jeu et par rapport aux autres. C’est mon poste qui veut cela. J’essaie d’être un joueur plus confirmé, notamment dans la prise de parole. »

Malgré la présence de très grands joueurs tels que Sergio Parisse, Eben Etzebeth ou Ma’a Nonu, Louis Carbonel n’hésite pas à prendre la parole dans le groupe. Extrait:

« C’est facile, oui. J’essaie de leur faire passer mes idées. Je leur demande évidemment si ce qu’on fait leur va, s’il faut faire autre chose. J’aime bien leur demander leur avis, pour affiner mon dernier choix. Ils ont une telle expérience qu’ils ressentent peut-être des choses à un instant précis, sur quelque chose que je n’ai peut-être pas encore acquis. Je ne vais pas imposer les choses sur le terrain si ça ne leur plaît pas. Mais j’aime dire ce que je pense, c’est comme ça que je suis bon. Je prends tout ce que je peux autour de moi, pour me nourrir, pour devenir meilleur dans mes prises de décision. »

Pour conclure, Louis Carbonel indique avoir eu la chance d’avoir très tôt la confiance de Fabien Galthié et de Patrice Collazo au RCT, mais aussi en équipe de France. Extrait:

« J’ai eu la chance de commencer très tôt au RCT. Grâce à Fabien Galthié et surtout à Patrice Collazo. Cela fait deux saisons que je fais au moins vingt matches dans l’année. J’ai aussi eu la chance d’avoir mes deux premières sélections cet automne. Au niveau international, tu prends conscience de pas mal de choses. J’avais fait une partie de la préparation avec les Bleus l’hiver dernier, même si je n’avais pas eu la chance de jouer à cause du Covid-19. Rien que les entraînements te permettent de passer un petit cap. J’ai pu évoluer dans mon jeu. Mais c’est quand tu entres sur le terrain en match avec les Bleus que tu prends conscience de cette progression. Quand tu es jeune, tu ne demandes qu’à jouer. Que ce soit en club ou en sélection. C’est en jouant qu’on prend de l’expérience et que les choses deviennent plus faciles. Quand tu joues l’Angleterre, les vice-champions du monde, tu prends conscience de ce qu’est le plus haut niveau international. Comme meneur de jeu, tu ressens la pression, les montées défensives, les sorties de camp. C’est enrichissant ! »