Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse ce jeudi après-midi pour évoquer le match à venir contre Montpellier, programmé samedi après-midi au Stade Mayol à l’occasion de la quatrième journée du Top 14.

Dès le début de la conférence, Patrice Collazo s’est montré agacé et très remonté par la prestation de ses joueurs effectuée à Toulouse le week-end dernier 

Il indique être du genre à dire les choses droit dans les yeux et n’a pas manqué de le faire cette semaine en recadrant ses joueurs. Extrait: 

« Chacun prend ses responsabilités. Je dis ce que j’ai à dire. Ceux qui veulent l’entendre le font, ceux qui ne veulent pas c’est pareil. Je dis les choses en face, ça plait ou pas, c’est comme ça. On ne peut pas manquer d’implication comme ça. Laisser les Toulousains jouer à la baballe et faire un beach rugby, ce n’est pas possible. »

Il ne comprend pas comment ses joueurs ont pu tant passer à côté d’une telle rencontre où, selon lui, la motivation est normalement toute trouvée. Extrait:

« Contre La Rochelle, j’avais trouvé des excuses à mes joueurs car je m’étais trompé dans beaucoup de choses. Mais je considère que jouer Toulouse, ça reste quand même un événement dans une saison quand on est compétiteur. C’est un match qui, pour moi, est facile à préparer parce que ce sont des matches de haut-niveau, que l’on soit international, jeune joueur ou joueur club, c’est un match qui, dans une saison ou une carrière, compte. Du moins, c’est ce que je trouve, dans mon fonctionnement. Mais on n’est même pas entré avec la notion de plaisir pour jouer contre Toulouse. Quand il n’y a pas la notion de plaisir, il n’y a pas la notion de combat. Après, on se réveille un peu en deuxième mi-temps. On marque en deuxième mi-temps et ça prouve que l’on est capables de réagir. Car vu notre début de match, j’ai vu le moment où on allait en prendre 60. On est capables de réagir mais avant de réagir, je préférerais que l’on soit dans l’action. »

Cette semaine, il a quelque peu recadré ses joueurs lors des entraînements car il précise avoir eu honte lors du match contre Toulouse. Extrait:

« Je n’appelle pas cela secouer mais j’appelle cela se dire les choses. Et le haut niveau, c’est se dire les choses et la vérité. Et quand ils se sont vus à la télé, ils ont eu honte, je pense. Car moi j’ai eu honte sur le bord du terrain comme beaucoup de personnes ont eu honte devant leur télé. Donc voilà, la moindre des choses est d’avoir une réaction derrière. Il y a eu réaction, il y a eu de bons entraînements. Maintenant j’attends la mise en place de demain et j’attends de voir s’il y a des actes. »

Il rajoute que tous les matches sont importants dans une saison et n’a pas apprécié le relâchement de ses joueurs le week-end. Extrait:

« Tous les matches sont importants. Le match contre Toulouse était important et Toulouse n’est pas moins important que Montpellier. Dans la situation où on est car on ne sait jamais si on va jouer le week-end suivant ou le week-end d’après, j’ai envie de dire qu’il faut prendre les matches comme ils viennent et s’il y a des points à prendre, il faut les prendre. Mais je ne peux pas accepter qu’à Toulouse on se dise que l’on va attendre Montpellier. Montpellier, c’est le match qui arrive ce week-end, maintenant, si vous voulez le qualifier de tournant… Je me rappelle, l’année dernière on me parlait de tournant tous les week-ends, on n’arrêtait plus de tourner (rire). »

Désormais, Patrice Collazo attend une rebéllion de la part de ses joueurs et une grosse réaction contre Montpellier, ce samedi après-midi au Stade Mayol. Extrait:

« Est-ce que mon groupe sera plus révolté que le week-end dernier ? Moi, je n’espère rien. Je vais me poser sur le côté, je vais attendre et je vais regarder, comme les spectateurs, comme les supporters et comme vous les journalistes. Je n’entre pas sur le terrain. J’ai été joueur comme eux et quand il y avait un match comme ça après une semaine comme ça et un débrief comme ça, quand on est normalement constitué, on doit se préparer à jouer un bon match de rugby contre une bonne équipe de Montpellier. Après, la balle est dans leur camp. »