« Une nouvelle histoire »
À cinq jours du coup d’envoi du Top 14, le manager du RC Toulon, champion d’Europe et finaliste de la dernière édition, évoque les défis de la saison à venir .
Sud Ouest : interview de Laporte :
« Une nouvelle histoire »
À cinq jours du coup d’envoi du Top 14, le manager du RC Toulon, champion d’Europe et finaliste de la dernière édition, évoque les défis de la saison à venir .
« Sud Ouest Dimanche ». Dans quel état d’esprit, abordez-vous cette saison ?
Bernard Laporte. Avec une grosse envie. Ce qu’on a réussi l’an passé, c’est bien mais on ne va pas passer notre temps à regarder en arrière. C’est ce que j’ai dit aux joueurs lors de notre stage à Tignes. Ce qui est important c’est de durer, c’est la constance dans la performance.
Même si Castres est champion de France, on a le sentiment que Toulon sera l’équipe à battre. Est-ce ainsi que vous le percevez ?
Non. Il y aura aussi Clermont, Toulouse, Montpellier et surtout le Racing Métro-92. Les gens vont vite s’apercevoir que le Racing Métro-92 possède sans doute le plus gros effectif du Top 14. Nous, on a recruté des joueurs de l’hémisphère sud qui sont médiatiques et Toulon, c’est un club qui fait parler. En même temps, tant qu’on parle de nous, ça veut dire qu‘on est dans la course.
Qu’est ce qui vous a accompagné cet été, le souvenir de la finale de Coupe d’Europe gagnée ou celui de la finale de Top 14 perdue ?
Rien du tout. Avec moi, quand c’est fini, c’est fini. Comme avec les femmes. J’ai du respect pour Clermont que nous avons battu, pour Castres qui nous a battus mais les gens qui s’éternisent sur une victoire ou une défaite, c’est qu’ils n’ont rien fait. Moi, ce qu’intéresse, c’est demain.
Vous avez dû rester sur une énorme frustration. Non ?
Même pas. Je comprends par exemple que les Clermontois soient frustrés par leur défaite en finale de Coupe d’Europe. Quand tu rates un titre à peu de chose, sur un drop, sur une action, tu peux être frustré. Mais ça n’a pas été le cas contre Castres. On n’a jamais été en mesure de gagner cette finale. On l’a loupée.
Avez-vous débriefé cette rencontre avec vos joueurs ?
Non. Il y a de nouveaux joueurs. On repart sur une nouvelle histoire.
Vous avez des joueurs expérimentés, est-ce que vous redoutez que leur motivation soit émoussée ?
C’est une interrogation. On en a parlé ensemble lors de notre stage. J’ai dit aux cadres, à Bakkies Botha à Chris Masoe, que tout allait dépendre de leur enthousiasme. Notre objectif, c’est d’écrire une nouvelle page de l’histoire de ce club mais si la motivation de ceux qui doivent tirer l’équipe n’est pas au rendez-vous, ça va être compliqué. Mais j’ai peu de doutes sur leur état d’esprit. Comme sur l’état d’esprit d’un Bryan Habana ou d’un Ali Williams. Après 24 heures, j’avais l’impression qu’ils étaient depuis longtemps avec nous.
Et vous, ne craignez-vous d’être rattrapé par une forme de lassitude ?
Non. Si c’était le cas, j’arrêterais. Il peut arriver qu’on ait des coups de mou au milieu d’une saison mais ça passe. Et puis pour moi, ça sent plus l’écurie qu’autre chose. Je vais faire deux saisons à fond. Ensuite, si je continue dans le rugby, je ferai autre chose.
Qu’attendez-vous de Jacques Delmas qui dirige désormais les avants ?
Qu’il soit compétent, qu’il soit le Jacques Delmas que je connais depuis longtemps. Il a la chance que je sois à côté de lui. Il n’est pas facile d’arriver dans une équipe qui est championne d’Europe, qui est allée en finale du Top 14. Mais on redémarre de zéro. Il faut qu’il travaille main dans la main avec Pierre (Mignoni), sereinement. Dans le vestiaire, le ‘con’, le mec qui manage, c’est moi.
Quand on dirige une équipe comme le RCT, qu’est ce qui prime ? Les formes de jeu proposées ou le fait d’obtenir l’adhésion des joueurs ?
L’un ne va pas sans l’autre. Vous avez du crédit si les formes de jeu que vous proposez sont novatrices, si vos remarques sont pertinentes. Il faut que les joueurs croient en votre discours. L’autorité ne suffit pas à obtenir l’adhésion.
L’an passé, Toulon avait réalisé un quasi sans faute en début de saison. Est-il capital de partir vite ?
Tous les points comptent. Au début comme à la fin. C’est vrai que l’an passé, on avait eu la chance de trouver une osmose alors qu’on n’avait que très peu de temps de travail en commun. On sait que la concurrence va être encore plus rude.
À plusieurs reprises la saison dernière, vous avez ouvertement critiqué Philippe Saint-André. Pourquoi ?
Attention, je n’ai jamais critiqué le jeu de l’équipe de France et je ne le ferai jamais. Je connais trop la complexité de ce métier. Je me suis énervé quand j’ai entendu Philippe Saint-André dire qu’il y avait trop de joueurs étrangers dans le championnat français alors qu’il en a fait venir une dizaine à Toulon. On ne peut pas dire rouge un jour et noir le lendemain.
Est-il possible pour un entraîneur de club de jouer le jeu de l’équipe de France ?
Moi, j’ai toujours placé l’équipe de France en tête des priorités et quand j’étais sélectionneur, j’étais favorable à ce que les internationaux soient sous contrat avec la fédération. Je crois qu’on va arriver à trouver un terrain d’entente mais il faut un peu de démocratie et écouter ceux qui mettent de leur argent personnel pour faire du Top 14 ce qu’il est. Qu’on ne les consulte pas me gêne.
Sans parler du cas de Frédéric Michalak, vous ne facilitez pas la tâche des joueurs qui aspirent à l’équipe de France comme Palisson ou Martin quand vous recrutez Drew Mitchell et Bryan Habana.
On va avoir besoin de tout le monde. Une saison, ce n’est pas trois matches surtout lorsqu’on joue sur deux tableaux. Après, le meilleur doit jouer.
Comment se déroule la convalescence de Frédéric Michalak ?
Il est en avance et pourrait reprendre début octobre. Après, il est dommage qu’il soit parti en tournée. On aurait dû en parler ensemble avec le staff de l’équipe de France. D’autant que Patrice Lagisquet et Yannick Bru sont venus plusieurs fois.
Auriez-vous envie de reprendre une sélection ?
Je ne me pose pas ce genre de question. Je ne dis pas oui, je ne dis pas non. Ce n’est pas un objectif mais si un jour l’opportunité se présente…
:-* :yes: …sacré Nanard….j’adore ta phraséologie… » comme avec les femmes..quand c’est fini avec moi…c’est fini !! « …Nanard..TOI..tu as du aller à Lourdes avec ta moitié..et il n’ y a pas eu de miracle….tu es revenue..AVEC !!!…du Coluche…Allez TOULON… :beer: :beer: :no:
il donne les réponses que j aime entendre… dans le domaine du rugby,y a rien à dire…il est excellent,un vrai grand manageur.
je félicite le journaliste qui enfin pose de vrai questions brève et net.
et merci à bernie de ne jamais quand il s agit de rugby,d user de la langue de bois…comme le font beaucoup…
:-* 😉 :yes:
c’est laporte,tout simplement…il fait ce qu’il dit et je me répète peux être mais c’est le seul,je dit bien le seul manager de rugby à être sur le terrain avec les joueurs plutôt que d’être en train de prendre des note sur un carnet et ça depuis maintenant presque 2 années.
il ne supervise que l’entrainement du capitaine les veilles de match et quand il y a les ateliers séparés…..qui dit mieux,il donne l’exemple,les joueurs ne peuvent pas faire autrement que de donner leur maximum :yes: :yes:
désolé,je me suis rendu compte trop tard qu’il s’agissait d’un article sur un des docs du rct.il m’a rassuré sur la gravité des blessés en tout cas :chic: :chic:
« Une nouvelle histoire »
À cinq jours du coup d’envoi du Top 14, le manager du RC Toulon, champion d’Europe et finaliste de la dernière édition, évoque les défis de la saison à venir .
http://www.sudouest.fr/2013/08/11/une-nouvelle-histoire-1138503-5327.php
Sud Ouest : interview de Laporte :
« Une nouvelle histoire »
À cinq jours du coup d’envoi du Top 14, le manager du RC Toulon, champion d’Europe et finaliste de la dernière édition, évoque les défis de la saison à venir .
« Sud Ouest Dimanche ». Dans quel état d’esprit, abordez-vous cette saison ?
Bernard Laporte. Avec une grosse envie. Ce qu’on a réussi l’an passé, c’est bien mais on ne va pas passer notre temps à regarder en arrière. C’est ce que j’ai dit aux joueurs lors de notre stage à Tignes. Ce qui est important c’est de durer, c’est la constance dans la performance.
Même si Castres est champion de France, on a le sentiment que Toulon sera l’équipe à battre. Est-ce ainsi que vous le percevez ?
Non. Il y aura aussi Clermont, Toulouse, Montpellier et surtout le Racing Métro-92. Les gens vont vite s’apercevoir que le Racing Métro-92 possède sans doute le plus gros effectif du Top 14. Nous, on a recruté des joueurs de l’hémisphère sud qui sont médiatiques et Toulon, c’est un club qui fait parler. En même temps, tant qu’on parle de nous, ça veut dire qu‘on est dans la course.
Qu’est ce qui vous a accompagné cet été, le souvenir de la finale de Coupe d’Europe gagnée ou celui de la finale de Top 14 perdue ?
Rien du tout. Avec moi, quand c’est fini, c’est fini. Comme avec les femmes. J’ai du respect pour Clermont que nous avons battu, pour Castres qui nous a battus mais les gens qui s’éternisent sur une victoire ou une défaite, c’est qu’ils n’ont rien fait. Moi, ce qu’intéresse, c’est demain.
Vous avez dû rester sur une énorme frustration. Non ?
Même pas. Je comprends par exemple que les Clermontois soient frustrés par leur défaite en finale de Coupe d’Europe. Quand tu rates un titre à peu de chose, sur un drop, sur une action, tu peux être frustré. Mais ça n’a pas été le cas contre Castres. On n’a jamais été en mesure de gagner cette finale. On l’a loupée.
Avez-vous débriefé cette rencontre avec vos joueurs ?
Non. Il y a de nouveaux joueurs. On repart sur une nouvelle histoire.
Vous avez des joueurs expérimentés, est-ce que vous redoutez que leur motivation soit émoussée ?
C’est une interrogation. On en a parlé ensemble lors de notre stage. J’ai dit aux cadres, à Bakkies Botha à Chris Masoe, que tout allait dépendre de leur enthousiasme. Notre objectif, c’est d’écrire une nouvelle page de l’histoire de ce club mais si la motivation de ceux qui doivent tirer l’équipe n’est pas au rendez-vous, ça va être compliqué. Mais j’ai peu de doutes sur leur état d’esprit. Comme sur l’état d’esprit d’un Bryan Habana ou d’un Ali Williams. Après 24 heures, j’avais l’impression qu’ils étaient depuis longtemps avec nous.
Et vous, ne craignez-vous d’être rattrapé par une forme de lassitude ?
Non. Si c’était le cas, j’arrêterais. Il peut arriver qu’on ait des coups de mou au milieu d’une saison mais ça passe. Et puis pour moi, ça sent plus l’écurie qu’autre chose. Je vais faire deux saisons à fond. Ensuite, si je continue dans le rugby, je ferai autre chose.
Qu’attendez-vous de Jacques Delmas qui dirige désormais les avants ?
Qu’il soit compétent, qu’il soit le Jacques Delmas que je connais depuis longtemps. Il a la chance que je sois à côté de lui. Il n’est pas facile d’arriver dans une équipe qui est championne d’Europe, qui est allée en finale du Top 14. Mais on redémarre de zéro. Il faut qu’il travaille main dans la main avec Pierre (Mignoni), sereinement. Dans le vestiaire, le ‘con’, le mec qui manage, c’est moi.
Quand on dirige une équipe comme le RCT, qu’est ce qui prime ? Les formes de jeu proposées ou le fait d’obtenir l’adhésion des joueurs ?
L’un ne va pas sans l’autre. Vous avez du crédit si les formes de jeu que vous proposez sont novatrices, si vos remarques sont pertinentes. Il faut que les joueurs croient en votre discours. L’autorité ne suffit pas à obtenir l’adhésion.
L’an passé, Toulon avait réalisé un quasi sans faute en début de saison. Est-il capital de partir vite ?
Tous les points comptent. Au début comme à la fin. C’est vrai que l’an passé, on avait eu la chance de trouver une osmose alors qu’on n’avait que très peu de temps de travail en commun. On sait que la concurrence va être encore plus rude.
À plusieurs reprises la saison dernière, vous avez ouvertement critiqué Philippe Saint-André. Pourquoi ?
Attention, je n’ai jamais critiqué le jeu de l’équipe de France et je ne le ferai jamais. Je connais trop la complexité de ce métier. Je me suis énervé quand j’ai entendu Philippe Saint-André dire qu’il y avait trop de joueurs étrangers dans le championnat français alors qu’il en a fait venir une dizaine à Toulon. On ne peut pas dire rouge un jour et noir le lendemain.
Est-il possible pour un entraîneur de club de jouer le jeu de l’équipe de France ?
Moi, j’ai toujours placé l’équipe de France en tête des priorités et quand j’étais sélectionneur, j’étais favorable à ce que les internationaux soient sous contrat avec la fédération. Je crois qu’on va arriver à trouver un terrain d’entente mais il faut un peu de démocratie et écouter ceux qui mettent de leur argent personnel pour faire du Top 14 ce qu’il est. Qu’on ne les consulte pas me gêne.
Sans parler du cas de Frédéric Michalak, vous ne facilitez pas la tâche des joueurs qui aspirent à l’équipe de France comme Palisson ou Martin quand vous recrutez Drew Mitchell et Bryan Habana.
On va avoir besoin de tout le monde. Une saison, ce n’est pas trois matches surtout lorsqu’on joue sur deux tableaux. Après, le meilleur doit jouer.
Comment se déroule la convalescence de Frédéric Michalak ?
Il est en avance et pourrait reprendre début octobre. Après, il est dommage qu’il soit parti en tournée. On aurait dû en parler ensemble avec le staff de l’équipe de France. D’autant que Patrice Lagisquet et Yannick Bru sont venus plusieurs fois.
Auriez-vous envie de reprendre une sélection ?
Je ne me pose pas ce genre de question. Je ne dis pas oui, je ne dis pas non. Ce n’est pas un objectif mais si un jour l’opportunité se présente…
:-* :yes: …sacré Nanard….j’adore ta phraséologie… » comme avec les femmes..quand c’est fini avec moi…c’est fini !! « …Nanard..TOI..tu as du aller à Lourdes avec ta moitié..et il n’ y a pas eu de miracle….tu es revenue..AVEC !!!…du Coluche…Allez TOULON… :beer: :beer: :no:
il donne les réponses que j aime entendre… dans le domaine du rugby,y a rien à dire…il est excellent,un vrai grand manageur.
je félicite le journaliste qui enfin pose de vrai questions brève et net.
et merci à bernie de ne jamais quand il s agit de rugby,d user de la langue de bois…comme le font beaucoup…
:-* 😉 :yes:
c’est laporte,tout simplement…il fait ce qu’il dit et je me répète peux être mais c’est le seul,je dit bien le seul manager de rugby à être sur le terrain avec les joueurs plutôt que d’être en train de prendre des note sur un carnet et ça depuis maintenant presque 2 années.
il ne supervise que l’entrainement du capitaine les veilles de match et quand il y a les ateliers séparés…..qui dit mieux,il donne l’exemple,les joueurs ne peuvent pas faire autrement que de donner leur maximum :yes: :yes:
désolé,je me suis rendu compte trop tard qu’il s’agissait d’un article sur un des docs du rct.il m’a rassuré sur la gravité des blessés en tout cas :chic: :chic:
🙂 Pas de bléme starlette, 100% d’accord avec ton commentaire sur BL. :yes:
😉 « J’aime quand un plan se déroule sans accrocs ». 😎 :chic:
😉 😉 😉 😉 :yes: :yes: