L’ancien ailier du XV de France, Vincent Clerc s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la victoire des Bleus contre le Pays-de-Galles, samedi soir au Stade de France à l’occasion du premier match de la Tournée d’automne.

Ce-dernier a expliqué qu’il est toujours étrange de jouer dans un stade totalement vide.

Mais il rappelle que les joueurs doivent profiter car tout peut s’arrêter d’un moment à l’autre. Extrait:

« Les joueurs ont été sevrés de gros matches pendant des mois. Même sans public, ils retrouvaient le Stade de France, donc ils étaient forcément heureux. Ils savent aussi que les occasions sont rares et que tout peut s’arrêter demain. Sur cette tournée d’automne spécifique, ils savent qu’ils ne joueront que trois matches sur les six. Or, aujourd’hui, il y a beaucoup de concurrence en équipe de France, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Ils sont tous très jeunes, ils ont encore des choses à prouver, donc il leur fallait marquer des points. La période est curieuse, finir le Tournoi en automne… Mais, quoi qu’il arrive, s’ils le gagnent, ce sera marqué sur le CV. C’est important. »

Selon lui, la philosophie de jeu de celle du XV de France se rapproche de cette du Stade-Toulousain. Extrait:

« On ressent une philosophie proche de celle que l’on connaît au Stade Toulousain, mais on voit dans cette équipe de France beaucoup de joueurs issus de clubs qui font vivre le ballon comme le Racing… Naturellement, quand le staff tricolore fait ses choix, il s’appuie sur des hommes qui ont cette fibre-là en eux : une volonté de jouer debout, de se faire des passes, de mettre de la vitesse. Reste, derrière, à s’approprier un système et on gagne nécessairement du temps en utilisant des joueurs issus d’un même club ou qui ont déjà les bons réflexes. »

Pour conclure, Vincent Clerc encense la charnière Française et surtout Antoine Dupont qu’il compare à Chris Ashton. Extrait:

« À la charnière, Romain Ntamack a très bien animé. Quant à Antoine Dupont, avec son gaz, il colle au ballon, se porte en soutien en permanence. C’est le Chris Asthon des numéros 9 ! Devant, Julien Marchand, solide, a été sur les contests, mais je retiens les prestations de Cyrille Baille et François Cros. Ils ont dominé physiquement, même en début de match quand les Gallois avaient l’ascendant. Et François ajoute à son apport défensif des gestes offensifs de classe. »