Vincent Moscato : « Quand on est descendus du bus les Toulonnais nous attendaient »

Vincent Moscato : « Quand on est descendus du bus les Toulonnais nous attendaient »

28 avril 2021 - 21:28

8 Commentaires

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Il y a 30 ans jour pour jour se jouait le mythique huitième de finale de championnat de France entre le Rugby Club Toulonnais et Bègles. C’était à Mayol et le RCT en était ressorti vainqueur sur le score de 18 à 9.

Dans son édition du jour, le journal régional Var-matin consacre un reportage à cette rencontre incroyable où les règles du rugby étaient bien différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui.

C’est d’ailleurs lors de cette rencontre que les générales se sont enchaînées et que Vincent Moscato a été accueilli par les supporters Toulonnais par un fameux « Moscato enc**** » lâché depuis les tribunes lors d’une minute de silence.

Interrogé sur cette rencontre dans les colonnes du journal L’équipe, Vincent Moscato se souvient de la descente du bus et de l’accueil des Toulonnais. Un moment intense. Extrait:

« Quand on est descendus du bus, les Toulonnais nous attendaient, alignés en deux colonnes de part et d’autre de la sortie et ils ont commencé à nous défier du regard. Méchante limonade comme on dit. Le ton était donné. Ça n’a pas parlé mais c’était pire. Je vous dis pas la mise au vert… On sentait bien qu’on n’allait pas passer le concours d’entrée à Polytechnique. Les professeurs Champ et Louvet, c’était un autre genre de culture… »

Mais Vincent Moscato l’affirme : ce match lui a permis de se lier d’amitié avec les Toulonnais. Extrait:

« Quand tu es à l’intérieur de ce truc, tu as l’impression que tu es pris dans une bourrasque, que personne ne freine. Tu es dans la violence et tu t’y complais. Il te tarde bien sûr que ça finisse mais avec le recul, je constate que cela a scellé notre amitié avec les Toulonnais. J’ai toujours du plaisir à voir Thierry Louvet, Eric Champ, Manu Diaz. Quand tu te files des marrons et que personne ne se sort du devant, cela impose le respect. Le seul perdant ce jour-là a été le rugby. Ce n’est pas politiquement correct mais je crois que les spectateurs se sont régalés aussi et c’est l’essentiel. Que ce soient les Toulonnais ou nous, nous étions déjà une belle entreprise de spectacle. »

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8 Commentaires

  1. Olivier 28 avril 2021 at 21h- Répondre

    J’y étais à Mayol… Quel souvenir

  2. Henri FRIER 28 avril 2021 at 22h- Répondre

    Pareil quel match. Personne ne s’est défilé. Cela nous a rappelé les frères de la côte de André Herrero. Il faut dire qu ils ne se sont pas défilés. Un des plus grands matchs de Mayol. C est la seule équipe qui n ait pas eu peur. Mais les temps n était pas les mêmes. Quels joueurs quel courage honneur au maillot à la ville fiers d être toulonnais.

  3. Gebi831 28 avril 2021 at 22h- Répondre

    Moi je n’y étais pas, j’ai dû voir les images des dizaines de fois….mais j’ai apprécié à la lecture des différentes anecdotes de ce jour les valeurs « Toulonnaises » qui ne peuvent plus être de mise aujourd’hui et pourtant il y a des fois où ça démange …. Dans ce style mon grand souvenir reste le match Toulon Brive en 69 ou 70 victoire 17 à 0 coup d’envoi en touche et 1ère mêlée le pack briviste emporté jusqu’au 22 mètres….j avais 16 / 17 mais quel pied, de voir Marcel Puget 1/2 de mêlée de l’équipe de France vouloir quitter le terrain…..
    Parce que Toulon….

  4. Johndoeuf 28 avril 2021 at 23h- Répondre

    J y étais ! C était monstrueux sur le terrain comme en tribune ! Avec Brive et la percée de Roux,quelques années auparavant,les 2 plus grosses ambiances a Mayol!

  5. Robert Ferrandini 28 avril 2021 at 23h- Répondre

    J’y étais aussi.
    J’étais toujours assis à coté d’un vieux monsieur, qui ce jour là m’a dit:
    « bonjour jeune, prépare toi à la castagne, j’ai mangé au club-house et on m’a dit, si on gagne le toss, ordre est donner de taper direct en touche pour s’expliquer »
    le ton était donné….

  6. Hannibal 29 avril 2021 at 08h- Répondre

    j’y étais aussi ! Quel souvenir, quelle ambiance à Mayol, les chants qu’on en entends plus et la ferveur disparue…

  7. tomprice83 29 avril 2021 at 09h- Répondre

    Comme vous j’étais aussi présent. « On meurt pour la patrie », le résultat comptait, mais c’était surtout ne pas s’enlever et donner un bon pourboire. C’est vrai, on avait oublié que le rugby avait laissé la place à un gala de boxe. A vrai dire, on était venu pour ça. Mayol était une terre sacrée à l’époque.

  8. minca 1 mai 2021 at 21h- Répondre

    Messieurs, je n’y était pas, mais vous lire me le fait regretter.